Jannik Sinner : vainqueur de trois titres en trois mois, peut-il enchaîner sur terre battue ?

Après les trois premiers mois de la saison 2024, un homme s’est imposé comme étant le joueur le plus en forme. En un trimestre, Jannik Sinner (n°2) a remporté trois tournois, s’imposant comme le nouveau dauphin de Novak Djokovic (n°1). Après ce début d’année en boulet de canon, l’Italien sera-t-il capable d’enchaîner sur terre battue, sa plus mauvaise surface ?

---

Après trois mois de tennis sur dur et en indoor, la saison sur terre battue démarre cette semaine. Mais avant de bifurquer sur ocre, l’heure est au bilan pour l’homme de ce début de saison : Jannik Sinner (n°2). En un trimestre, le joueur italien s’est imposé comme étant le meilleur joueur du moment. Ainsi, il a remporté son premier titre en Grand Chelem, lors de l’Open d’Australie, avant d’enchaîner. Pour son deuxième tournoi de l’année, le premier dans la peau d’un vainqueur de Grand Chelem, Jannik Sinner a triomphé au tournoi ATP 500 de Rotterdam. Ce dimanche, il a même étrillé Grigor Dimitrov (n°12) en finale du Masters 1000 de Miami, le battant en deux sets 6-3, 6-1. Ce qui lui a permis de soulever son deuxième trophée en Masters 1000. Comble du succès, l’Italien compte 21 victoires pour seulement une défaite en 2024. Sa seule et unique déconvenue, il l’a connue en demi-finales du Masters 1000 d’Indian Wells, où Carlos Alcaraz (n°3) l’a battu en trois sets 1-6, 6-3, 6-2.

Logiquement premier à la Race (le classement depuis le début de l’année) avec 1 350 points d’avance sur son dauphin, Daniil Medvedev (n°4), c’est d’ailleurs quand on le compare au joueur russe qu’on peut se rendre compte de la nouvelle dimension prise par Jannik Sinner. Alors qu’il ne l’avait jamais battu jusqu’au tournoi ATP 500 de Pékin, l’année dernière, l’Italien lui a infligé un sévère 6-1, 6-2 en demi-finales du Miami Open. Sa cinquième victoire de rang face à ce joueur. Preuve que le rapport de forces a changé, tout comme la confiance qui est désormais du côté de Jannik Sinner. D’ailleurs, une question se pose désormais : toute cette confiance accumulée va-t-elle lui permettre à de progresser sur terre battue ? Alors que la saison sur ocre démarre cette semaine, il est bon de préciser que c’est la moins bonne surface du joueur de 22 ans. En effet, Jannik Sinner n’a remporté qu’un seul de ses treize titres sur terre battue. C’était au tournoi ATP 250 d’Umag, en 2022. Une autre époque. Quant à Roland-Garros, l’Italien n’y a joué qu’une fois les quarts de finale, en 2020, en quatre apparitions. Il a également atteint deux fois les huitièmes (2021 et 2022) avant sa déconvenue de l’année dernière, où il avait été éliminé dès le deuxième tour.

Quoiqu’il en soit, nous aurons très vite un élément de réponse. Dans une semaine débutera le premier Masters 1000 de la saison sur ocre, à Monte-Carlo. La concurrence sera rude et tous voudront s’offrir le scalp de Jannik Sinner. Avec son nouveau statut, le n°2 mondial cherchera à glaner au moins un titre, si possible en Masters 1000, avant de viser au minimum le dernier carré du côté de la Porte d’Auteuil. Jannik Sinner sait qu’il sera attendu au tournant. Ce que nous savons également, c’est que c’est un travailleur, qui saura s’ajuster pour progresser sur terre battue. S’il connaîtra probablement plus souvent la défaite que lors du premier trimestre de la saison 2024, il pourrait continuer à surprendre et à apprendre de ses précédentes défaites sur une surface ô combien exigeante. En tout cas, il faudra compter sur lui pour performer sur ocre et assumer son statut de favori lors de la prochaine édition de Roland-Garros.

Article rédigé par Yannick Giammona

Crédit photos : @atptour

À LIRE AUSSI :

Dominic Thiem : de nouveau blessé au poignet, est-ce le début de la fin pour l’Autrichien ?

L’ATP dévoile les prémices du calendrier 2025, avec de nombreuses surprises !