Jannik Sinner, qualifié pour les demi-finales à Indian Wells, a oublié ce que c’était de perdre…

Avec 16 victoires pour aucune défaite depuis le début de la saison 2024, Jannik Sinner (n°3) impressionne de plus en plus. Ce jeudi, il s’est qualifié pour les demi-finales du Masters 1000 d’Indian Wells, où il fait figure de favori. Et pour cause : n°1 mondial à la Race, il semble être en mode pilote automatique depuis quelques mois déjà.

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Et si on commençait par une statistique qui montre toute l’étendue de l’hégémonie du joueur italien depuis plusieurs mois désormais ? Sur les trente dernières rencontres qu’il a disputées, Jannik Sinner (n°3) en a remporté… vingt-neuf, rien que ça ! Son unique défaite ? Face à Novak Djokovic (n°1), en finale des ATP Finals de Turin en novembre dernier. Sa victoire face à Jiri Lehecka (n°32) en deux sets 6-3, 6-3 en quarts de finale du Masters 1000 d’Indian Wells est même sa seizième victoire de rang, lui qui reste invaincu en 2024 après avoir remporté l’Open d’Australie et le tournoi ATP 500 de Rotterdam. En effet, en ce début de saison, c’est bien l’Italien le meilleur joueur du monde. Il est n°1 mondial à la Race, avec 1 200 points d’avance sur son premier poursuivant, Daniil Medvedev (n°4). Novak Djokovic, qui n’a encore soulevé aucun trophée en 2024, n’est « que » neuvième dans ce classement qui prend en compte les résultat depuis le 1er janvier.

Ce qui nous amène à nous demander ce qui fait actuellement de Jannik Sinner le meilleur joueur au monde. La confiance accumulée au cours des derniers mois est un premier facteur. Jeudi, Jannik Sinner n’a pas tremblé une seule seconde face à Jiri Lehecka. Pourtant, le joueur tchèque surfait sur la vague de ses précédents succès, puisqu’il avait successivement éliminé Andrey Rublev (n°5) et Stefanos Tsitsipas (n°11) pour rallier les quarts dans le tournoi californien. Cela dit, il n’a rien pu faire face aux coups de boutoir du n°3 mondial. Mais il faut aller plus loin et analyser ce que le joueur transalpin a pu améliorer dans son jeu. Désormais, c’est lui qui semble prendre le jeu à son compte. Il ne subit pas celui de ses adversaires et semble parvenir à imposer le sien en toutes circonstances. Et c’est ce que l’on a vu, une fois encore, lors de son quart de finale ale à Indian Wells.

Depuis qu’il est entré dans le Top 10 au classement ATP, Jannik Sinner a prouvé uil s’était amélioré sur son service. Il parvient à s’appuyer dessus pour engager le point en sa faveur et s’offre parfois des points gratuits. Mais que se passe-t-il quand celui-ci se grippe, comme ce fut le cas jeudi face à Jiri Lehecka ? Pas de panique, l’Italien a plus d’un tour dans son sac. S’il sert moins bien, il est capable de tenir l’échange et de faire des coups gagnants ou de provoquer la faute chez son adversaire. S’il est capable de bien jouer au filet, quand sa volée est moins performante il est également en mesure de jouer su fond du court et de se créer des ouvertures. Enfin, quand il doit faire face à une balle de break contre lui, Jannik Sinner sait s’en défaire et la défendre la plupart du temps. Tous ces petits détails ont été travaillés avec ses deux entraîneurs, Darren Cahill et Simone Vagnozzi. Et ça fonctionne. Après avoir passé son premier test haut la main, nous verrons si le joueur italien peut rester aussi impérial pour se qualifier pour sa première finale en Californie. Pour cela, un autre gros test l’attend : en effet, il jouera le vainqueur du duel qui opposera Carlos Alcaraz (n°2) à Alexander Zverev (n°6).

Article rédigé par Yannick Giammona

Crédit photos : @BNPPARIBASOPEN

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