On le sait, l’ATP a engagé une grande refonte de son calendrier pour la saison prochaine. En 2025, une olus grande place sera donnée à plusieurs Masters 1000, suivant des modifications qui ont déjà été entamées depuis l’année dernière. Ainsi, plusieurs tournois ATP 250 vont en pâtir, alors que d’autres seront surclasser en ATP 500, comme Doha… Et la tournée sud-américaine sur terre battue semble désormais en grand danger.
Il y a quelques jours, Andy Murray (n°61) encensait le public sud-américain, passionné de tennis, alors que la tournée sud-américaine sur terre battue battait son plein. En effet, le Britannique se demandait, sur les réseaux sociaux, pourquoi ce public effervescent n’aurait pas droit à un Masters 1000 vu l’ambiance qui règne dans les tribunes des tournois ATP 250 de Cordoba, Buenos Aires, Santiago du Chili ou encore du tournoi ATP 500 de Rio de Janeiro. Des propos que plusieurs joueurs argentins avaient d’ailleurs relayés. Quelques jours plus tard, le son de cloche n’est plus tout à fait le même. En effet, selon des informations fournies par La Tercera, cette tournée sud-américaine du mois de février sera réduite à trois tournois dès la saison 2025. Le premier à se jouer depuis plusieurs années, le tournoi ATP 250 de Cordoba, sera ainsi supprimé du calendrier.

Cette suppression du tournoi argentin résulterait ainsi de la tendance de l’ATP à donner plus de places à plusieurs Masters 1000, comme Madrid, Rome, Toronto, Cincinnati et Shanghaï, qui se disputent désormais sur douze jours. Si certains tournois, comme le tournoi ATP 250 de Doha, seront surclassés et entreront dès l’année prochaine dans la catégorie supérieure (ATP 500), d’autres devront fusionner et ainsi certains disparaîtront. Jorge Salkeld, vice-président d’Octagon, l’un des principaux sponsors du tournoi ATP 250 de Santiago du Chili, s’est d’ailleurs exprimé sur la question. « L’ATP a commencé à promouvoir cinq Masters 1000 (Madrid, Rome, Toronto, Cincinnati et Shanghaï) qui ont été étirés à 12 ou 13 jours, ce qui a changé le calendrier », a-t-il déclaré dans les colonnes de La Tercera. « Et il est devenu nécessaire de dégager le mois de juillet, car il y a Toronto et Cincinnati. Par ailleurs, plusieurs ATP 250 ont été fusionnés pour devenir des ATP 500, qui seront disponibles lors des mêmes semaines. (…) Pour les joueurs, cela signifie qu’ils ont un peu plus d’obligations de jouer les 1000 et les 500. »

Quoiqu’il en soit, on peut être surpris que ce ne soit pas le tournoi ATP 250 de Santiago du Chili qui soit en danger, vu l’état des courts et la colère des joueurs la semaine dernière. « Le tournoi a investi dans de nouveaux courts », a expliqué Jorge Salkeld. « Mais finalement, ils n’ont pas été suffisamment utilisés pour aplatir la terre. On pensait qu’il valait mieux ne pas trop l’utiliser pour ne pas l’abîmer. C’était une erreur. Il aurait fallu l’utiliser davantage. » Une des solutions serait de changer de site pour le tournoi… Bref, comme on le voit, cette tournée sud-américaine sur terre battue du mois de février n’a jamais été autant sur la sellette.
Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photos : @CordobaOpen, @Tsobretenis
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