Alexander Bublik est en faveur d’une super ligue et de tournois en Arabie Saoudite

Actuellement à Oslo pour disputer la première étape de l’Ultimate Tennis Showdown de Patrick Mouratoglou, Alexander Bublik (n°23) s’est exprimé en faveur de la création d’une Super Ligue en Arabie Saoudite. Ses propos font ainsi écho à la création du 6 Kings Slam et aux rumeurs concernant un circuit parallèle à l’ATP et la WTA.

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Un vent de changement souffle sur le monde du tennis. Au cours de l’Open d’Australie, en janvier dernier, Craig Tiley (le directeur du Happy Slam) a révélé qu’il avait passé une bonne partie de la quinzaine à élaborer des plans, à huis clos, pour repousser la menace grandissante de l’Arabie Saoudite. Cette dernière semble vouloir s’approprier le premier mois d’un calendrier de tennis déjà très chargé. L’une des propositions avancées serait la formation d’une super ligue, qui fonctionnerait indépendamment des circuits ATP et WTA. Celle-ci inclurait les quatre tournois du Grand Chelem et les neuf tournois de la catégorie Masters 1000. Avec la création d’un dixième Masters 1000 en Arabie Saoudite dès 2025. Cette super ligue, qui sera très certainement lucrative pour les meilleurs joueurs du monde, leur permettra en plus de jouer moins tout en gagnant plus. Depuis ces annonces il y a quelques jours, trop peu de joueurs se sont prononcés sur leur loyauté, si les rumeurs de la création d’une super ligue se concrétisaient.

Présent à Oslo pour disputer l’Ultimate Tennis Showdown, l’exhibition créée par Patrick Mouratoglou, Alexander Bublik (n°23) a clairement affiché son soutien à l’idée lancée par l’Arabie Saoudite. « J’en ai marre », a déclaré le joueur kazakhstanais sur ce sujet, dans des propos relayés par Tennis Majors. Ainsi, Alexander Bublik a fait état de ses frustrations à l’égard du tennis dans sa forme actuelle. Par ailleurs, il a expliqué pourquoi il pense que des changements sont nécessaires. « Je suis pour les changements et je veux qu’ils arrivent parce que nous jouons les mêmes tournois, avec les mêmes prize money, depuis 15 ans », a ajouté le récent vainqueur du tournoi ATP 250 de Montpellier. « Ils augmentent les rémunérations de 2% et ils pensent que nous devons obtenir cela et être heureux. Je pense donc que les changements sont cruciaux. Nous en avons besoin et les joueurs en ont besoin. »

Alexander Bublik a également évoqué la nécessité d’apporter de réelles modifications au calendrier, avançant l’argument que la saison est trop longue et trop éprouvante pour les joueurs. Toute modification significative du calendrier du tennis nécessiterait probablement un changement structurel plus fondamental pour être réalisée. « Les joueurs méritent des changements, ils méritent d’être bien traités, bien payés, de jouer moins et de profiter davantage de l’atmosphère, car sinon, il est très exigeant de jouer pendant 11 mois d’affilée », a expliqué le joueur de 26 ans. « Je pense donc que les joueurs méritent une meilleure vie. » Sans aucun doute, le tennis est à un carrefour crucial de sa longue histoire. D’un côté, il y a la perspective d’une plus grande implication de l’Arabie Saoudite, avec la possibilité d’un dixième Masters 1000, qui se jouerait au mois de janvier, probablement avant l’Open d’Australie. D’un autre côté, il y a la création de cette super ligue, indépendante des circuits ATP et WTA. Alors que des parties concurrentes dotées d’un pouvoir financier considérable se disputent le contrôle du tennks, la volonté des joueurs devient cruciale pour l’évolution de notre sport.

Article rédigé par Yannick Giammona

Crédit photos : @eurosport, flotographie73

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