Mené deux sets à zéro en finale de l’Open d’Australie, Jannik Sinner (n°4) a prouvé qu’il avait des ressources et qu’il avait définitivement évolué. Après environ 3h45 de jeu, il a ainsi remporté son premier trophée en Grand Chelem en battant Daniil Medvedev (n°3) en cinq sets 3-6, 3-6, 6-4, 6-4, 6-3. Un grand champion semble être né…
Cette finale de l’Open d’Australie s’est disputée en plusieurs actes. D’abord malmené par Daniil Medvedev (n°3) pendant un set demi, Jannik Sinner (n°4) a ensuite trouvé les ressources pour revenir petit à petit dans la rencontre. Jusqu’à prendre la mainmise sur la cinquième manche, aidé il est vrai par la baisse physique de son adversaire. Au final, c’est donc la première fois depuis 10 ans et le sacre de Stan Wawrinka qu’un nouveau champion vient inscrire son nom au palmarès à Melbourne. Et quel champion, que l’Italie attendait depuis 48 ans et la dernière victoire en Grand Chelem d’un joueur transalpin (Adriano Panatta à Roland-Garros en 1976).
Premier acte : Daniil Medvedev agressif
Après avoir passé plus de vingt heures sur le court pour rallier la finale de l’Open d’Australie, Daniil Medvedev n’avait pas vraiment le choix. Il devait se montrer agressif, avec pour objectif d’écourter les échanges et d’empêcher son adversaire de rentrer dans la partie et d’imposer son propre jeu. Ce que le joueur russe a parfaitement réalisé dans le premier set et une grande partie du deuxième. Seulement, à 6-3, 5-1 en sa faveur, le n°3 mondial a commencé à voir Jannik Sinner revenir dans la course. Bien sûr, il avait déjà pris quatre fois le service de l’Italien, qui n’avait concédé que deux breaks depuis le début de la quinzaine. Mais Jannik Sinner a commencé par un débreak pour recoller à 5-3 et, même s’il était mené deux sets à zéro, on attendait un sursaut d’orgueil de sa part.
Deuxième acte : Jannik Sinner relancé, Daniil Medvedev manque le coche
Les fantômes de Daniil Medvedev, qui avait perdu la finale de l’Open d’Australie il y a deux ans en menant deux sets à zéro face à Rafael Nadal, allaient-ils refaire surface ? On ne le saura probablement jamais. Cependant, le joueur russe a laissé filer cette finale qu’il semblait tenir en début de rencontre. Dans la troisième manche, Jannik Sinner a eu plusieurs occasions de breaker, non converties. Jusqu’à ce break, à 5 jeux à 4 en sa faveur, qui lui offrait le set. L’Italien servait mieux, il dominait plus l’échange et parvenait enfin à contrer les assauts adverses. Daniil Medvedev, de son côté, commençait à s’essouffler. Mais il aurait pu conclure en quatre manches. À 3-3 dans ce quatrième set, le Russe s’est offert sa première balle de break depuis le deuxième set. Sauvée d’un ace et d’un point rageur par le joueur italien. Le match allait-il définitivement tourner ? Quelques minutes plus tard, les deux joueurs se retrouvaient en tout cas à égalité, deux manches partout.
Dernier acte : Jannik Sinner en patron
Cette dernière manche allait vite tourner à l’avantage de l’Italien. Plus percutant, il prenait le dessus sur son adversaire. Un Daniil Medvedev qui n’était plus très frais physiquement, notamment quand l’horloge dépassait les trois heures de match. Sa chance était passée. Jannik Sinner allait faire le break pour mener 4-2 et conclure en cinq sets 3-6, 3-6, 6-4, 6-4, 6-3. Il remportait ainsi son tout premier titre en Grand Chelem, à sa première finale à l’âge de 22 ans. De plus, Jannik Sinner est entré dans l’histoire de son pays. Il est seulement le troisième joueur transalpin vainqueur d’un titre Majeur, et le tout premier à s’imposer hors terre battue et donc à l’Open d’Australie. Si la tête du classement ne bougera pas ce lundi, il marque ce début de saison lui qui ne cesse de progresser depuis un an environ. Félicité par Carlos Alcaraz (n°2), on se dit que ces deux-là pourraient nous réserver de beaux duels pour oes plus grands titres. Dès les mois à venir ?
Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photos : @atptour, @AustralianOpen
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