Petits As – Michael Chang au chevet de sa fille, Lani Chang, âgée de 13 ans

En 1989, l’Américain Michael Chang s’imposait à Roland-Garros, à seulement 17 ans. Quelques années plus tôt, il s’imposait lors des Petits As de Tarbes, la plus grande compétition internationale des moins de 14 ans. 38 ans après son sacre, il a été revu à Tarbes, cette semaine, où il entraîne une jeune joueuse qui n’est pas n’importe qui : Lani Chang, sa fille de 13 ans.

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Cette semaine se déroule la 42ème édition des Petits As, à Tarbes. Sans rien demander, une jeune fille de 13 ans a attiré l’attention des médias américains présents sur place. Et pour cause, son père – qui n’est autre que son entraîneur – a remporté Roland-Garros à seulement 17 ans, en 1989. Vous l’avez compris, nous évoquons là Michael Chang, ancien n°2 mondial, et sa fille, Lani Chang. L’adolescente a été éliminée en huitièmes de finale, mais l’expérience valait la peine d’être vécue. « J’avais rarement rencontré une ambiance comme celle qu’il y avait ici car je n’ai pas encore disputé beaucoup de tournois en dehors des États-Unis pour l’instant, et franchement, même si je suis un peu déçue d’avoir perdu, je suis plutôt contente de ce que j’ai produit sur le court. C’était une super semaine », a déclaré la jeune fille, dans des propos relayés par nos confrères du quotidien L’Equipe.

Ce n’est pas un hasard si Lani Chang, 13 ans depuis un mois à peine, a choisi de jouer au tennis. Elle tient cela de son père mais aussi de sa mère, Amber Liu, qui a atteint le 241ème rang mondial en 2008. Elle-même avait disputé les Petits As, en 1997, onze ans après son mari. Ce qu’il faut savoir, c’est que Michael Chang entraîne encore le Japonais Kei Nishikori (n°349), encore blessé et qui tente à 34 ans de reprendre la compétition malgré toutes les difficultés rencontrées ces dernières saisons. Voilà pourquoi l’ancien vainqueur de Roland-Garros a pu se concentrer sur le coaching de sa fille, qui culmine déjà à 1m75. Au premier abord, d’ailleurs, on s’aperçoit vite que Lina Chang dispose d’une technique propre et solide rappelant celle de son père. Du côté de Tarbes, Michael Chang a été vu au service, pour aider son élève de fille à s’améliorer en retour de service. Il a également appliqué quelques techniques transmises par son propre physio, jouant le rôle de kiné pour le bien de Lina.

Un rôle d’accompagnant qui a l’air de plaire complètement à l’homme de 51 ans. « Lani baigne dans le tennis depuis longtemps », a expliqué Michael Chang. « Elle a souvent voyagé avec moi, toute petite, quand j’entraînais Kei sur les plus grands tournois, donc elle a pris aussi la température de ce type d’événements. Je pense que ça a développé son amour pour ce sport et facilité la transition vers ses propres compétitions. Et ça lui est aussi souvent arrivé de taper avec des pros, dans ces occasions, ce qui ouvre l’appétit. Avec mon épouse, nous partageons aussi beaucoup de nos expériences passées avec nos enfants, qui sont tous impliqués dans le sport. » Grâce à l’expérience qu’elle vit désormais, Lani sait ce qu’elle veut : comme son père, devenir professionnelle et disputer des tournois du Grand Chelem. Quant à Michael Chang, il cherche à construire le jeu de sa fille afin qu’elle soit en mesure d’atteindre ses objectifs. « C’est passionnant, parce qu’il s’agit de bien comprendre sa personnalité », a-t-il confié. « Chaque enfant doit bénéficier d’une approche différente en fonction de sa façon de réceptionner les informations, d’intégrer les choses. D’un jour à l’autre, je peux aussi sentir s’il faut être doux avec Lani, ou si on peut lui demander plus d’engagement, c’est vraiment très intéressant à vivre, sur le moyen terme, et encore plus prenant quand c’est votre enfant. » Une nouvelle expérience d’entraîneur pour le père, qui pourrait mener sa fille vers me milieu professionnel et lui faire bénéficier de son expérience du plus haut niveau.

Article rédigé par Yannick Giammona

Crédit photos : @LesPetitsAs

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