Il était précisément 3h40, dans la nuit de jeudi à vendredi, quand Daniil Medvedev (n°3) s’est qualifié pour le troisième tour de l’Open d’Australie. Forcément, ça fait tard et le corps du joueur russe va en prendre un coup. Le temps de réaliser les soins, de passer par la sempiternelle conférence de presse, il n’a pas dû se coucher avant 6h du matin. Comment, dans pareille situation, un joueur peut-il récupérer au mieux ? Gilles Cervara, l’entraîneur du n°3 mondial, a donné quelques indications. « C’est tout un process », a-t-il expliqué dans des propos relayés par nos confrères du quotidien L’Equipe. « Tu ne récupères jamais vraiment à fond. C’est une question d’individu, de solidité de chacun pour résister à cette fatigue qui s’accumule. Il va se coucher vers six heures du mat, tu ne fais pas une nuit normale… Il faut faire avec. C’est une question d’état d’esprit. Tu vas être fatigué, ok, c’est comme ça. Mets ton état mental plus haut que l’obstacle pour pouvoir te dépasser sinon tu n’avances pas. » Par ailleurs, le coach de Daniil Medvedev a dû répondre à la question qui revient chaque fois qu’un match se prolonge si tard dans la nuit : celle de la programmation, véritable casse-tête pour les organisateurs d’un tournoi du Grand Chelem. « Le programme a commencé à midi, avec trois heures de match pour les filles, 3h25 pour les garçons, puis trois heures pour les autres filles en début de nocturne », a indiqué Gilles Cervara. « C’est inévitable, oui, malheureusement. Même si on commence à onze heures du matin, ça change d’une heure, j’ai envie de dire que ça ne change pas grand-chose. C’est comme ça, ça fait partie du challenge. »