Vous ne connaissez peut-être pas encore Arthur Géa (n°498). Normal, ce jeune joueur français n’a que 18 ans et il vient tout juste d’entrer dans le Top 500 au classement ATP. Pourtant, son évolution sera à suivre de près en 2024, après qu’il a enchaîné trois titres en quatre finales, lors du dernier mois, à Heraklion (sur le circuit Futures). En attendant, nous vous proposons de partir à la découverte du joueur né à Carpentras, dans le sud du pays.
Chez les Juniors, Arthur Géa (n°498) a cette année atteint les demi-finales à l’US Open et les quarts de finale à l’Open d’Australie. S’il n’a pas remporté de trophée en Grand Chelem chez les jeunes, il en ressort une attirance certaine pour le jeu sur dur. Ce que le jeune joueur de 18 ans vient de confirmer, alors qu’il a passé quatre semaines à Heraklion, en Grèce. En effet, il a enchaîné quatre tournois d’affilée dans cette ville, sur le circuit Futures, avec succès. Excusez du peu : quatre finales pour trois titres consécutifs, après s’être incliné lors de la première. Grâce à ses excellents résultats, Arthur Géa vient de grimper de 345 places au classement ATP : 843ème mondial début octobre, le voilà désormais membre du Top 500 (n°498). « Grâce à mes petits résultats, je vais pouvoir accrocher les qualifs de Challenger », a déclaré dans un entretien pour le site de la FFT celui qui avait décidé d’arrêter les Juniors pour se lancer sur le circuit pro après l’US Open (même s’il a disputé un dernier tournoi, le Masters Juniors, en Asie). « Il m’en manque encore un petit peu pour être sûr de tous les faire mais l’objectif est de continuer sur la lancée de ce que j’ai produit. Je commence à connaître un peu les Challenger. J’en ai fait plusieurs : Saint-Tropez, Orléans, Mouilleron-le-Captif… » En 2024, l’objectif sera clairement de devenir un nom régulier dans les tableaux de ce circuit secondaire, pour continuer à progresser.

Né à Carpentras, dans le sud de la France, Arthur Géa est désormais licencié au TC Marseille. Il mesure 1 mètre 80 pour 72 kilos et possède un revers à deux mains. Quant à l’équipe avec laquelle il travaille, le Tricolore est encore le mieux placé pour en parler. « Je suis coaché par Tarik Benhabiles et Jérôme Pottier », a-t-il expliqué lors de son entretien pour le site de la FFT. « Niveau physique, c’est Pascal Supiot. Avant je tapais beaucoup la balle avec Tiago Pires mais il part aux States. Souvent j’essaie de m’entraîner avec Harold Mayot. Maintenant, je joue aussi avec un nouveau au CNE, un Franco-Australien, qui s’appelle Charlie Camus. » Avec cette équipe déjà complète, il progresse donc avec un bon rythme. D’ailleurs, il s’est déjà frotté au circuit Challenger, en France, plusieurs fois cette saison. L’occasion pour lui de comparer les différences entre les tournois du circuit ITF et cette anti-chambre du circuit ATP. « À Saint-Tropez, j’ai joué Grégoire Barrère d’entrée : jouer un top 100 après des gars qui sont 500, ça fait bizarre », a analysé le joueur de 18 ans. « Mais en général dans les qualifs de Challenger, c’est à peu près du même niveau que les fins de tableaux de 25 000 $. Dans ces tournois, les joueurs sont un peu plus constants et réguliers, ils contrôlent un peu plus ce qu’ils font. Mais à partir du moment où tu fais les bonnes choses et où tu travailles bien, tout est possible. »

Au passage, on se demande comment s’est faite la différence, en Grèce, alors qu’auparavant Arthur Géa n’avait jamais dépassé les quarts de finale depuis qu’il s’était lancé sur le circuit pro. « L’expérience », a-t-il confié. « La dernière fois que j’avais joué en Futures, c’était en mars. Depuis j’ai évolué, j’ai accumulé de l’expérience sur des gros tournois. L’évolution s’est faite naturellement. J’ai pris l’habitude de jouer au tennis dans un cadre différent, avec cette pression du circuit professionnel. » Et c’est peu dire qu’il réagit très bien à cette pression, lui qui compte déjà trois titres sur le circuit professionnel (un 25 000 $ et deux 15 000 $). Maintenant, il est grand temps de prendre du repos et de penser à la suite, c’est-à-dire la saison 2024, qui sera déjà un tournant dans sa jeune carrière. « Je vais prendre des vacances pendant dix jours », a affirmé Arthur Géa. « Je reviendrai en début d’année faire un peu de prépa foncière avant de commencer l’année vers la mi-janvier. » Rendez-vous donc dans un bon mois et demi pour suivre la progression de ce jeune joueur prometteur.
Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photos : @GeaArthur
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