Harold Mayot (n°176) est peut-être en train d’écrire une belle histoire, cette semaine, au tournoi ATP 250 de Metz. Originaire de la ville, il n’a pas été invité par les organisateurs du tournoi, devant passer les deux tours de qualification pour espérer jouer le grand tableau. Ce qu’il a réussi, avec succès, le week-end dernier ! Ce lundi, il a même remporté une belle victoire face à un membre du Top 100, au premier tour. En effet, le joueur tricolore a éliminé le Japonais Yosuke Watanuki (n°79) en trois sets 6-4, 1-6, 6-4. « C’était un match spécial, à la maison », a déclaré Harold Mayot une fois la victoire en poche. « C’était assez dur mentalement, surtout contre ce genre de joueur, face à qui on a du mal à se régler. Il brouille les pistes. Il se relâche dans le deuxième, après la perte du premier set, où il faisait les points et les fautes. Mais dans le deuxième, il y a tout qui rentre. Quand c’est comme ça, je n’ai pas les armes pour l’embêter. Mon jeu est basé sur la solidité. Au troisième set, il se tend un peu. Je sauve des balles de break. À 2-3, 15-40, je suis tout le temps pris de vitesse, mais il y a un petit coup du destin sur certains coups… La victoire, elle n’est pas nette, mais c’est comme ça, j’en profite un peu. » Bien qu’il joue à domicile, le Français de 21 ans n’a pas reçu de wild card de la part de l’organisation du tournoi, qui aurait pu sembler méritée. Fabio Fognini (n°147) a hérité de la dernière invitation, après la pluie de forfaits que l’événement a essuyée. « Forcément, ça a été un plus dans mon envie de bien faire », a expliqué le 176ème joueur mondial. « Je ne suis pas le bienvenu, je ne suis pas invité, je m’invite tout seul. J’ai ressenti ça comme une injustice. Je suis d’ici, je viens au tournoi depuis que je suis tout petit, je fais une saison avec pas mal de belles victoires… » D’autant plus que selon lui, il n’a reçu aucune explication de la part de Julien Boutter, directeur du tournoi : « Non, aucune. Au départ, les wild-cards étaient pour Dominic Thiem et Grégoire Barrère. Normal. Après, le tableau a chuté avec les forfaits. Je pensais que ça allait être moi. Je suis l’enfant du pays, j’ai grandi à un kilomètre. Je ne sais pas dans quel tournoi on voit ça. Quand on voit le tableau de Sofia avec des Bulgares classés 400èmes, quand on voit Tokyo avec Mochizuki classé 220ème pour un ATP 500… Je n’ai même pas eu un petit appel, rien. C’est comme le fait de me faire jouer sur le court 1. Pourquoi ? Ils n’ont de compte à rendre à personne, c’est vrai. Peut-être que les gens de Metz, ou les actionnaires, préfèrent voir autre chose. On ne va pas débattre là-dessus pendant vingt ans. Mais ça me fait plaisir de dire ce que je pense et ce que je ressens. »