Après avoir été un grand espoir du tennis mondial et avoir atteint le Top 10 au cours de l’été 2021, Denis Shapovalov (n°50) n’est plus à la fête. En délicatesse avec un genou depuis Wimbledon, le joueur canadien va bientôt sortir du Top 100… À 24 ans, peut-il enrayer cette descente aux enfers et retrouver sa place parmi l’élite ?
S’il n’est pas toujours évident d’avoir des certitudes quand on parle de tennis, il y a une qui semble inévitable : avant la fin de la saison 2023, Denis Shapovalov (n°50) sortira du Top 100. S’il a toujours été pointé du doigt pour son manque de régularité, le joueur canadien n’en est pas moins membre depuis plus de six ans et cette sortie de route est un petit événement en soi. Après deux saisons marquées par plusieurs changements d’entraîneurs et une recherche de modifications dans son jeu, Denis Shapovalov a touché le fond à Wimbledon, lorsqu’il s’est blessé au genou. Pourtant, le Canadien est un véritable grand joueur, sans aucun doute. Il possède une grande puissance des deux côtés, la capacité de créer des angles avec facilité, une rotation propre à un gaucher qui le rend encore plus dangereux, aindi qu’un bon premier service lui permettant d’avoir des points faciles à jouer.
Denis Shapovalov s’était révélé aux yeux du monde entier en 2017, lors du Masters 1000 de Montréal, où il avait battu un certain Rafael Nadal. Depuis, le joueur canadien a été élevé au premier plan. Il s’est ensuite révélé être un joueur irrévérencieux, plein de confiance en lui, avec une explosivité qui a ébloui le public. En gros, le message était clair : il voulait conquérir le monde du tennis. Problème, Denis Shapovalov n’a jamais su élever son niveau de jeu depuis. Certes, il y a eu quelques coups d’éclats, notamment sur qurface rapide, comme sa demi-finale à Wimbledon. Mais les lacunes, dans son jeu, ont toujours été présentes : l’absence d’un jeu d’attente pour construire des points avec la tête, le manque de schémas à appliquer dans les moments importants et beaucoup d’incohérences semaine après semaine.
Cependant, on ne peut pas nier qu’il y a eu des temps forts dans le début de carrière de Denis Shapovalov. En 2019, il remportait son seul et unique titre à ce jour au tournoi ATP 250 de Stockholm, avant d’atteindre la finale au Masters 1000 de Paris-Bercy. En 2020, en pleine pandémie, il avait meme fait sa première entrée dans le Top 10 au classement ATP, qui n’avait malheureusement duré qu’une petite semaine. Tout cela contraste avec la valse des entraîneurs qui l’ont accompagné pendant toutes ces années : Mikhail Youzhny, Peter Polansky, Greg Rusedski, Rob Steckley, Adriano Fuorivia… Beaucoup de noms, mais aucun n’est capable de se lier et de s’enraciner avec cet énorme talent. Peut-être que cette pause forcée, pour se remettre de sa blessure au genou, est ce qui pouvait arriver de mieux à Denis Shapovalov. Peut-être que voir sa fiancée, Mirjam Bjorklund (n°158), triompher rallumera cette étincelle de qui a fait de lui un compétiteur capable d’atteindre des sommets à la vitesse de l’éclair. Peut-être que voir le nombre important de jeunes joueurs de 20 ans (Carlos Alcaraz, Holger Rune, Ben Shelton, Arthur Fils) qui le dépassent sera également un facteur important pour revenir avec plus d’enthousiasme. Seul le temps nous le dira, même si Denis Shapovalov, qui n’a que 24 ans, a encore l’avenir devant lui.
Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photo : @AvantageTennis_
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