Pour Arthur Fils (n°44), tout a été extrêmement vite en 2023. Désormais classé dans le Top 50, le jeune joueur français doit revoir ses ambitions à la hausse. Ainsi, pour son entraîneur Laurent Raymond, le prochain objectif est d’être tête de série pour l’Open d’Australie, en janvier 2024. Avec les conseils d’une légende de choix, que le joueur a pu côtoyer lors de la Laver Cup : Björn Borg.
En début de saison 2023, Arthur Fils (n°44) était classé au-delà de la 250ème place mondiale. Cette semaine, il pointe au 44ème rang. On peut ainsi parler d’une explosion au plus haut niveau pour le plus jeune joueur du Top 50 au classement ATP. Pourtant, ce n’était absolument pas une ambition pour son entraîneur, Laurent Raymond, lorsqu’ils ont démarré leur collaboration, en décembre 2022. « L’idée, c’était de ne pas mettre d’objectif en termes de classement parce que j’estime que c’est quelque chose qui est limitatif », a expliqué le coach à nos confrères d’Eurosport dans le podcast Dip Impact. « Ce qui me paraissait important, c’était de cocher des cases sur des paliers à franchir. » C’est peu dire que les cases ont été cochées, certaines plus vite que prévu. Remporter un titre en Challenger, gagner un premier match sur le circuit principal, telles étaient les ambitions de son poulain en début d’année. Dès le mois de février, c’était réglé. Puis les caps ont été franchis, même ceux qui n’étaient pas prévus pour 2023, comme décrocher un premier titre sur le circuit principal (au tournoi ATP 250 de Lyon, juste avant Roland-Garros).

Grâce à ses bons résultats, Arthur Fils s’est installé dans le Top 50. Du coup, Laurent Raymond avoue désormais qu’il fait du classement un objectif pour cette fin de saison. En effet, il voudrait voir son joueur finir parmi les 32 premiers joueurs, pour une seule et bonne raison : cela lui ouvrirait la porte du statut de tête de série en Grand Chelem. Un point essentiel selon l’entraîneur tricolore. « Moi, j’ai ça en tête », a-t-il assumé sans se cacher. « Être tête de série en Australie, c’est important. Dans tout tournoi du Grand Chelem, comme dans tout tournoi. On est un petit peu plus protégé. On connaît l’importance du tirage au sort. Être tête de série facilite forcément les choses. » Ainsi, c’est avec cette ambition dans un coin de la tête, afin de s’ouvrir de possibles perspectives dans les plus grands tournois en 2024, que le jeune Français aborde cette fin de saison pour tenter de gratter une douzaine de places. Et il a un avantage : il a peu de points à défendre, un luxe qui disparaîtra dans les prochains mois. Voilà pourquoi Arthur Fils va enchaîner les tournois de premier plan cet automne, d’abord au Masters 1000 de Shanghai, puis à Anvers (ATP 250), à Vienne ou Bâle (ATP 500) avant de finir par le Masters 1000 de Paris-Bercy pour ce qui est du calendrier classique. « Il y aura aussi le Masters Next Gen fin novembre et il sera temps après de préparer déjà la saison prochaine », a précisé Laurent Raymond.

D’ailleurs, Arthur Fils pourrait bientôt être conseillé par une légende du jeu : Björn Borg. Le joueur français l’a côtoyé pendant la Laver Cup et les échanges se sont avérés fructueux. Selon Laurent Raymond, c’est bien l’ancien joueur suédois qui a insisté pour que l’espoir tricolore soit sélectionné pour cette Laver Cup. « On a organisé un petit déjeuner en tête-à-tête entre Arthur et Björn Borg », a raconté son entraîneur. « On s’est retrouvé par hasard à quatre, Arthur, moi, Björn et un ami à lui le dernier jour. À la fin de la discussion, Björn s’est proposé d’aider Arthur, de lui donner son numéro de téléphone, de lui transmettre des choses alors j’ai sauté sur l’occasion. Ce sont des occasions qui sont incroyables. C’est quelque chose d’extraordinaire. » De son côté, Björn Borg a pu observer, en quelques jours, la mue du cadet de son équipe. « Björn me disait : ‘Le premier jour, il ne parlait pas trop. On ne l’a pas trop entendu.’ Il écoutait », a poursuivit Laurent Raymond. « Puis à partir du deuxième jour, il y a eu une progression dans sa manière de prendre confiance au sein du groupe, de parler, de s’exprimer. Il montre que ça va très vite. Effectivement, ça correspond un peu à ce qui s’est passé cette saison, où les choses vont très vite pour lui. »
Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photos : @TennisHQ_
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