Dans le clan tricolore, les premiers jours de l’US Open ont été marques par l’exploit de Titouan Droguet (n°171), qui a éliminé l’Italien Lorenzo Musetti (n°18) d’entrée. Plutôt habitué au circuit Challenger, le joueur français de 22 ans a, espérons-le fait sauter quelques verrous dans sa tête. De quoi le revoir prochainement en Grand Chelem et sur le circuit ATP ?
Il y a quelques jours, il a créé l’une des premières surprises de cette édition 2023 de l’US Open. Au premier tour, Titouan Droguet (n°171), issu des qualifications, avait hérité d’une tête de série : Lorenzo Musetti, tête de série n°18. Sur le papier, le membre du Top 20 aurait dû l’emporter haut la main. D’autant plus que le joueur français disputait là son tout premier match sur le circuit principal et en Grand Chelem. Mais il a créé l’exploit, signant la plus belle victoire de sa carrière. S’il a ensuite été stoppé au deuxième tour, le Tricolore voulait retenir son parcours, semé d’embûches, puisque rien n’avait été facile pour lui durant les qualifications. « Je suis arrivé très en avance pour préparer le tournoi parce que je n’avais pas joué sur dur depuis un moment », avait-il déclaré en conférence de presse. « Pour le tirage au sort des qualifications, je joue Cristian Garin, très bien classé, ce qui me permet d’enlever la pression. J’étais un peu stressé au début mais le fait de ne pas être favori me permet de l’aborder un peu mieux. Après ce match-là, j’étais lancé. Contre Sandgren, j’étais mené 5-2 au troisième. Mes deux derniers tours, je gagne 7-5 au troisième set, en fait. Forcément, j’ai beaucoup profité. »
L’avantage dans ce véritable parcours du combattant, c’est que Titouan Droguet a acquis une confiance qui l’a beaucoup aidé par la suite. Voilà qui l’a probablement servi au moment de jouer, face à Lorenzo Musetti, son premier match au meilleur des cinq sets. « Au niveau du tableau final, j’ai pris une belle leçon sur la façon de gérer le trois sets gagnants », a-t-il reconnu auprès de nos confrères d’Eurosport. « J’avais pas mal d’appréhension là-dessus. J’ai eu des pépins en début de saison et j’avais peur de ne pas tenir. Sur les deux matches que j’ai faits, j’ai très mal géré le deuxième set. Cela étant, je me suis montré que je pouvais tenir en cinq. » Par ailleurs, cette première expérience en Grand Chelem lui donne forcément l’envie de renouveler l’expérience, tant le confort est différent de celui qu’il connaît habituellement sur le circuit Challenger. Interrogé sur la différence entre un tournoi Majeur et le circuit secondaire, le joueur français ne s’y est pas trompé : oui, les conditions sont différentes et cela peut jouer. « Je suis plus habitué aux Futures », a-t-il reconnu. « Je savourais déjà les conditions en Challenger, alors en Grand Chelem…. Tout est fait pour les joueurs, on n’a pas grand-chose à penser si ce n’est jouer. Sur le terrain, il y a du monde, une belle ambiance. »
Attention, cependant, au retour sur terre. En effet, Titouan Droguet va passer de New York au Challenger 90 de Rennes, forcément joué dans d’autres conditions. Ce sera ma semaine prochaine, avec un programme visiblement inchangé. « Le programme n’a pas tant changé », a expliqué le joueur de 22 ans. « J’ai gagné 10-15 places mais ça ne permet pas de rentrer dans des tableaux différents. C’est plutôt que je me suis rassuré sur mon niveau. Je n’avais gagné qu’une seule fois ou deux un Top 200 cette année. Je me sens prêt à aller jouer des qualifs d’ATP 250 un peu plus. » Au moins, disputer l’US Open aura eu cet avantage : Titouan Droguet en ressort avec une plus grande confiance en lui et dans son jeu. « En fait, j’étais à la 170ème place mais sans avoir vraiment battu de Top 200 », a-t-il d’ailleurs confié. « C’était surtout grâce à des Futures ou des adversaires pas si bien classés en Challenger. Ce n’est pas que je ne me sentais pas à ma place mais j’avais un peu peur de jouer tout le monde. Cet US Open m’a rassuré sur le fait que j’ai le niveau pour ce classement-là. Je vais pouvoir arrêter d’avoir peur de tout le monde dans les tableaux et me projeter un peu plus dans les tournois. » C’est tout le mal qu’on peut lui souhaiter.
Jeu, Set et Match 
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