En début de saison, Benjamin Bonzi (n°108) atteignait son meilleur classement avant d’être stoppé par une blessure au poignet. Après six mois de galère, le voilà au troisième tour de l’US Open, où une vraie opportunité se présente pour rejoindre la deuxième semaine d’un Grand Chelem. Ce qui serait de nouveau une première pour le joueur français.
Passé par beaucoup d’émotions depuis le début de la saison et sa sortie du Top 100 depuis quelques semaines, Benjamin Bonzi (n°108) connaît des émotions fortes à Flushing Meadows. Mercredi, à sa troisième balle de match, il a éliminé Christopher Eubanks (n°30), tête de série, pour se hisser au troisième tour de l’US Open… sa meilleure marque en Grand Chelem, qu’il avait déjà atteinte à l’Open d’Australie en janvier ! Le joueur français avait ensuite disputé ses deux premières finales sur le circuit ATP, au tournoi ATP 250 de Pune, puis au tournoi ATP 250 de Marseille. Début février, il atteignait ainsi son meilleur classement : une 42ème place mondiale. Cependant, son corps lui a ensuite fait payer la débauche d’énergie consentie. Ainsi, Benjamin Bonzi a d’abord eu une déchirure aux adducteurs, qui l’a obligé à déclarer forfait pour les Masters 1000 d’Indian Wells et de Miami. Patient, il est revenu à la compétition sur terre battue, plein d’espoir, mais le sort s’est acharné sur lui lors du Masters 1000 de Monte-Carlo, son deuxième tournoi de reprise : blessé au poignet alors qu’il affrontait Stefanos Tsitsipas (n°7), Benjamin Bonzi a eu beaucoup de mal à revenir. « Ce genre de blessure, on n’a pas trop de vision », a-t-il déclaré dans des propos relayés par nos confrères du quotidien L’Equipe. « Ce sont des petites zones du corps humain, tu ne sais pas trop comment ça va réagir. Le tennis est un sport fait de beaucoup de sensations. Et parfois un petit grain de sel change beaucoup de choses… Ça a duré longtemps, j’ai fait des matches avec des revers à une main, je n’ai pas eu beaucoup de victoires depuis Monte-Carlo. Et dans la tête d’un joueur, ça trotte. »

Voilà pourquoi cette belle victoire au deuxième tour de l’US Open peut être vue comme la lumière au bout du tunnel. Après plusieurs mois de galère, il montre ainsi à la FFT qu’elle a eu raison de lui offrir une invitation pour disputer le dernier Grand Chelem de la saison. « Retrouver l’élan, c’est ce qu’il y a de plus dur », a ainsi expliqué Martin Vaisse, qui l’accompagne à New York. « Avec Lionel (Zimbler, son entraîneur resté en France, ndlr), on était rassurés et on savait ce qui lui manquait. On a gardé le cap et on l’a rassuré sur son poignet, avec le kiné Olivier Errard qui a fait un super boulot. Le reste dépendait de Ben pour les victoires, car au final ça ne dépend que du joueur durant les matches. Mais sur les choses qu’on contrôlait, on était sereins. La fin de saison sera intéressante. C’est bien pour lui car il a fait des efforts incroyables. » De son côté, Benjamin Bonzi était vraiment fier de reprendre sa marche en avant. « C’est une victoire qui fait du bien », a-t-il confié. « Les blessures, c’est compliqué. J’avais beaucoup de confiance en début de saison et il a fallu se reconstruire. Ça commence à être très bien. Je suis content de moi. Faire deux matches en quatre sets comme ça… Dans l’attitude, c’est vraiment bien. C’est sur la bonne voie. » À lui désormais de continuer, avec une opportunité de rallier la deuxième semaine d’un tournoi du Grand Chelem pour ma première fois de sa carrière. En effet, le Tricolore affrontera Dominic Stricker (n°128), qui a créé la surprise en éliminant Stefanos Tsitsipas au tour précédent. Abordable mais, bien entendu, il faut rester prudent et ne pas sous-estimer son adversaire.
Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photos : @FFTennis
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