Arthur Fils, première victoire exceptionnelle en Grand Chelem à l’US Open !

Perclus de crampes, Arthur Fils (n°48) est allé au bout de lui-même pour remporter, ce mardi, son tout premier succès en Grand Chelem ! C’était au premier tour de l’US Open, au bout de l’effort, après cinq sets d’une tension extrême. Avec au final une belle victoire contre un joueur tête de série : le Néerlandais Tallon Griekspoor (n°24).

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Pour une première expérience en cinq sets, on peut dire qu’il s’en souviendra, de celle-là ! Et pour cause, puisque ce mardi, Arthur Fils (n°48) a vécu une véritable odyssée face au Néerlandais Tallon Griekspoor (n°24), qu’il a finalement battu 4-6, 6-3, 5-7, 6-4, 7-5. Une première victoire dans un tournoi du Grand Chelem, à sa troisième tentative. Perclus de crampes au milieu du quatrième set, le joueur de 19 ans a tout donné, et il est allé chercher ce triomphe avec la tête, malgré une fin de troisième set bien mal négocié. D’ailleurs, mené 4-3 dans le quatrième set, Arthur Fils s’est vu obligé d’abandonner un jeu afin de pouvoir se faire soigner. « L’arbitre m’a demandé si je voulais jouer les quatre points ou si je voulais abandonner ces points et faire un temps mort médical », a-t-il expliqué en conférence de presse. « C’est lui qui devait servir, ça ne servait à rien d’essayer. Et ça m’a fait du bien, mais si je ne sais même pas comment j’ai fait pour revenir. Le physio m’avait dit de courir entre les points, et c’est ce que j’ai fait. Et les crampes ont réapparu au moment de servir pour le match… »

Cependant, Arthur Fils a appris de ses erreurs passées. À Wimbledon, il avait laissé filer le cinquième set, face à Alejandro Davidovich Fokina (n°21). À New York, il s’est accroché jusqu’au bout, attendant son heure pour breaker à la toute fin du cinquième set et s’éviter le piège d’un super tie break décisif. Sur une jambe ou presque, mais avec un mental d’acier, le joueur tricolore était sur un fil. Mais n’oublions pas que son adversaire aussi, car Tallon Griekspoor a également ressenti les effets de la fatigue. « C’est beau, c’est ce que je cherchais », a confié Arthur Fils après coup. « Si c’est cinq sets, c’est bien. Si c’est en trois, c’est peut-être mieux. Cette fois-ci en Grand Chelem, c’était sans Davidovich Fokina en face (qui l’avait battu au premier tour à Roland-Garros et Wimbledon cette année, ndlr). Lui, il m’a déchiré ! Il a été bon. Là, ce n’était pas facile, Griekspoor a fait finale à Washington. » Ce qui n’a pas empêché l’espoir français, qui ne cesse de progresser et de surprendre, d’enfin décrocher cette premier victoire en Grand Chelem.

Et pas n’importe où car, à l’US Open, les joueurs français peuvent toujours compter sur le soutien du public. « C’est rare quand on ne joue pas en France d’avoir un tel public avec soi », s’est étonné Arthur Fils. « Là, j’avais presque tout le monde derrière moi. Ça fait du bien. J’aime bien jouer à New York. Quand on est bien concentré sur le match, on ne voit pas les gens qui bougent autour. Et quand le public célèbre tes points, c’est cool ! » Même dans la salle de conférence de presse, on sentait l’intérêt des journalistes américains. Il faut dire que Arthur Fils est un showman, et qu’il aime les ambiances chaudes comme celles que l’on rencontre souvent à New York. « On a beau expliquer ce qu’est un match en Grand Chelem, il faut le vivre pour comprendre », a quant à lui déclaré Laurent Raymond, le coach du Français. « Tu dois être prêt à tenir et Arthur a appris de ses deux premiers matches en Grand Chelem. On l’a vu dans son attitude quand il a perdu le premier set et dans la manière dont il a entamé le deuxième. Il n’a pas fait l’erreur de se prendre la tête. Et j’ai aimé aussi la façon dont il a puisé dans des ressources qu’il ne soupçonnait pas avoir. Ça, c’est très riche ! Avoir des crampes, pour lui, ça signifiait que ce n’était plus possible de jouer. » Reste à voir comment Arthur Fils récupérera avant son prochain match.

Article rédigé par Yannick Giammona

Crédit photos : @FFTennis

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