Tout le monde voit déjà les deux premiers joueurs mondiaux, Carlos Alcaraz (n°1) et Novak Djokovic (n°2), se disluter le titre à l’US Open dans un peu moins de deux semaines. Pourtant, depuis quelques années, plusieurs coups de théâtre ont rendu la dernière levée du Grand Chelem de l’année très indécise. Alors, les choses rentreront-emles dans l’ordre en 2023 ou doit-on encore s’attendre à des surprises ?
En 2023, tout juste après l’ultra domination du Big Three – composé de Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic (n°2), faut-il le rappeler -, deux joueurs dominent déjà le jeu : Carlos Alcaraz (n°1), l’enfant prodige, et le joueur serbe (encore lui…). Pour Novak Djokovic, c’est la course aux records qui l’anime au quotidien, lui qui détient déjà celui du nombre de titres en Grand Chelem, avec 23 trophées. Ceci dit, il ne dirait pas non à en ajouter un 24ème à son incroyable collection, et pourquoi pas l’US Open, qui se refuse à lui depuis… 2018 ! D’ailleurs, du haut de ses 36 ans, le discours du n°2 mondial est clair à ce sujet : « Je l’ai toujours dit, mais c’est encore plus vrai à ce stade de ma carrière, les Grands Chelems sont mes buts principaux », comme il n’a de cesse de le répéter. Mais il sait très bien qu’il est beaucoup plus près de la fin que du début, même si peu de joueurs parviennent à rivaliser avec lui sur le long terme. « Je ne sais pas combien je vais encore disputer de Grands Chelems », a notamment confié le Serbe. « Je vois bien que les choses sont différentes à 36 ans, donc je dois encore plus apprécier ces moments, être plus présent et considérer que chaque Majeur pourrait être le dernier. »

Et quand ce n’est pas son âge qui l’empêche de triompher dans les plus grands tournois, c’est Carlos Alcaraz, ce gamin de 20 ans qui l’a fait tourner en bourrique lors de la finale de Wimbledon, en juillet dernier, le procant d’un neuvième titre record au All England Club. Il y a un an, le joueur espagnol remportait l’US Open, son premier trophée en Grand Chelem, et devenait le plus jeune n°1 mondial de l’histoire. Entre ces deux titres en Majeur, le petit prodige a remporté pas moins de quatre Masters 1000 et disputé la finale d’un cinquième, à Cincinnati, qui restera probablement comme le plus beau match de la saison 2023. Jusqu’à quand ces deux-là domineront-ils le tennis mascu et se reteouveront-ils en finale à New York, le 10 septembre prochain ? Beaucoup de fans et d’observateurs du tennis rêvent d’un nouvel affrontement, après les deux derniers qui ont été épiques entre Carlos Alcaraz et Novak Djokovic, dans la chaleur moite du Stadium Arthur Ashe…

Mais attention : rien ne garantit que cela se produira car, ces dernières années, l’US Open a apporté son lot de surprises. En effet, si Melbourne a toujours été le fief de Novak Djokovic, Roland-Garros celui de Rafael Nadal et Wimbledon, pendant un temps du moins, celui de Roger Federer, l’US Open n’a jamais été le théâtre d’une telle domination, même si le joueur suisse y a, en son temps, enchaîné cinq titres consécutifs. D’ailleurs, depuis la fin de cette mainmise en 2008, aucun vainqueur n’a réussi à doubler la mise. Carlos Alcaraz sera-t-il le premier ? Ainsi, sur les quinze dernières éditions, ce sont pas moins de dix vainqueurs qui se sont partagé l’US Open. « Pendant des années, à Roland-Garros, on pouvait se dire qu’on avait déjà vu le film », a expliqué Frances Tiafoe (n°10), fer de lance du tenis américain. « Alors qu’ici, on ne sait jamais ce qui peut arriver ; les fans jouent un rôle dans les matches. C’est pourquoi j’adore ce tournoi, on a l’impression que tout le monde peut le gagner, alors pourquoi pas moi… » Une autre raison est avancée pour expliquer l’incertitude qui plane sur New York à la fin de l’été : sa place dans le calendrier. « La plupart des gars sont moins affûtés à ce moment de la saison », a affirmé le 10ème joueur mondial. « La fin de la saison approche, c’est le dernier des Grands Chelems », a confirmé Novak Djokovic. « Nous sortons de huit mois de tennis très intenses. Pour moi, c’est la raison à tant de surprises à l’US Open. » Dernier argument : l’humidité, mêlée à la chaleur, qui est éprouvante pour les organismes. Voilà pourquoi des joueurs comme Dominic Thiem (n°81) ou encore Daniil Medvedev (n°3) ont pu se faire une place au panthéon de l’US Open.
Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photos : @TennisHQ_
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