Cette semaine, le Français Gaël Monfils (n°323) est invité au tournoi ATP 500 de Washington, qu’il avait remporté il y a sept ans. L’occasion de repartir de l’avant après un enchaînement de blessures qui l’a empêché de s’exprimer pleinement ses derniers mois ? C’est tout ce qu’on souhaite au Parisien qui s’est toujours senti connecté avec le public américain.
Cela peut paraître incroyable, mais Gaël Monfils (n°323) reste à ce jour le dernier joueur français à avoir atteint les quarts de finale dans un tournoi du Grand Chelem. C’était lors de l’Open d’Australie, en 2022. Un autre temps, où beaucoup d’espoirs reposaient sur les épaules du Parisien. Depuis, il a dû composer avec les blessures, n’ayant toujours pas retrouvé son meilleur niveau depuis son retour à la compétition cette saison. Pour preuve, Gaël Monfils n’a remporté qu’une seule victoire en 2023, mais quelle victoire – tout le monde s’en souvient encore et doit encore en avoir des frissons – lors du premier tour de Roland-Garros ! Malheureusement, après avoir longtemps été mis sur la touche en raison d’une blessure à un pied, c’est ensuite son poignet gauche qui la empêché de s’exprimer et l’a même poussé à déclarer forfait pour Wimbledon. De retour la semaine dernière lors du tournoi ATP 250 d’Atlanta, le joueur tricolore n’a pas eu le résultat escompté, puisqu’il a perdu d’entrée, de peu, face à l’Australien Thanasi Kokkinakis (n°86). Ce qui ne l’empêche pas de croire qu’il peut encore rebondir, inspiré par un air américain qui lui a souvent souri.
Invité au tournoi ATP 500 de Washington cette semaine, on se souvient que Gaël Monfils y avait connu la joie de soulever le trophée, en 2016, après un formidable parcours. « Toute ma carrière, j’ai vraiment aimé jouer aux Etats-Unis, j’ai eu une connexion forte avec le public », a-t-il d’ailleurs confié dans un entretien ppur le site de l’ATP. « J’aime le temps et la vitesse des courts ici qui convient assez bien à mon jeu quand je suis en bonne forme. Tous ces tournois de préparation à l’US Open sont toujours sympas à jouer. La première fois que je suis venu à Washington, je me souviens avoir perdu contre John Isner lors d’un match incroyable. Et j’en ai joué quelques-uns ici. Je me rappelle aussi que Stepanek m’avait battu en finale ici malgré un soutien incroyable. Et bien sûr, j’ai fini par gagner le tournoi. » Gaël Monfils avait ensuite atteint les demi-finales au Masters 1000 de Toronto et à l’US Open, où sa bête noire, Novak Djokovic (n°2), l’avait à chaque fois éliminé. 2016 reste à ce jour la meilleure saison du Parisien, dont le bilan à Washington – un titre, une finale et une demie en quatre participations – a de quoi lui donner de l’espoir. « Quand je reviens ici, ces bons souvenirs me donnent de l’énergie et font que je veux faire encore mieux, c’est-à-dire partir d’où je suis en ce moment pour retrouver cette forme que j’avais », a ajouté le joueur de 36 ans. « Mais ça n’aide qu’un tout petit peu, et ce qui se passe sur le court, c’est différent. »

Au tournoi ATP 500 de Washington, Gaël Monfils affrontera l’Américain Bjorn Fratangelo (n°695), issu des qualifications, au premier tour. Un match qui semble à sa portée et qui pourrait réenclencher une dynamique positive. C’est tout ce qu’on lui souhaite. Au tour suivant, il pourrait d’ailleurs s’offrir un match de gala face au Kazakh Alexander Bublik (n°25), un showman du calibre du joueur français, toujours prêt à toutes les facéties pour donner un spectacle à la hauteur. Mais alors qu’il approche des 37 ans, Gaël Monfils veut profiter de ces derniers instants au olus haut niveau. « Le désir d’être au plus haut niveau, c’est très exigeant », a expliqué le joueur français. « Les gens peuvent penser que je suis toujours enthousiaste pour tout mais c’est plus compliqué que ça : ça demande beaucoup de discipline et encore plus quand vous vieillissez. Revenir de blessure, c’est très exigeant physiquement, bien sûr, mais aussi mentalement. J’espère vraiment pouvoir profiter du circuit un peu plus, disons peut-être encore deux ans. Mon objectif, c’est de choisir un peu mieux qu’avant les tournois que je veux jouer et je veux encore bien faire. Je veux jouer sur les plus grandes scènes et du grand tennis, c’est pour ça que je me bats. » Il y a peu, à Roland-Garros, la magie avait opéré. Sur la scène américaine, Gaël Monfils aura peut-être d’autres tours dans son sac.
Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photos : @TheTennisLetter, @mubadalacitidc
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