Wimbledon

Lors d’une journée pluvieuse à Wimbledon, Jérémy Chardy a dit adieu à la compétition

Ce mardi, la pluie est fortement venue perturber le programme du premier tour à Wimbledon. Cependant, il y en a un qui a pu jouer, sous le toit du N°1 Court, et qui a vu sa carrière prendre fin. Il s’agit de Jérémy Chardy (n°542), qui après quinze ans de carrière a disputé et perdu son dernier match en simple face à Carlos Alcaraz (n°1).


En voyant sa femme et son fils aux abords du N°1 Court, ce mardi, Jérémy Chardy (n°542) a laissé les émotions l’envahir. Les larmes ont coulé, non pas parce que Carlos Alcaraz (n°1) venait de l’éliminer dès le premier tour de Wimbledon, en trois sets 6-0, 6-2, 7-5. Mais parce qu’il était tant de poser le mot FIN à une carrière professionnelle aura duré quinze ans. Jérémy Chardy, c’est un peu la cinquième roue du carrosse, de cette génération des Richard Gasquet (n°51) et Gaël Monfils (n°351), encore en activité mais très proches de la sortie ; mais aussi des Jo-Wilfried Tsonga et Gilles Simon, néo-retraités depuis la saison dernière. S’il n’a pas connu la même carrière et n’a pas eu la même notoriété que ces Mousquetaires des temps modernes, le Palois aura fait partie du paysage du tennis français, brillant plus par sa constance au plus haut niveau que par ses coups d’éclat. Ceci dit, son côté sympa et ses joues gonflées quand il frappait ses coups vont quand même nous manquer.

C’est à Roland-Garros, en 2008, que Jérémy Chardy a éclos aux yeux du grand public. Cette année-là, alors âgé de 21 ans et classé 145ème joueur mondial, il avait atteint les huitièmes de finale, en battant notamment l’Argentin David Nalbandian, 7ème mondial, en cinq sets. Malheureusement, la suite n’a pas toujours été du même acabit. Moins fort en revers, possédant un coup droit de feu, il a peut-être trop voulu travailler sur son point faible, quitte à en oublier son point fort. Malgré tout, le Tricolore est parvenu à s’installer durablement au plus haut niveau, grâce à deux atouts majeurs : son talent naturel, et son amour immodéré pour le tennis. Car il l’aime, ce sport. Vainqueur d’un seul trophée sur le circuit ATP, à Stuttgart en 2009, il a vécu son meilleur parcours en Grand Chelem à l’Open d’Australie, en 2013, en atteignant les quarts de finale avec au passage une victoire en cinq sets sur Juan Martin Del Potro. Encore un Argentin. Par ailleurs, comme ses compatriotes surnommés les Mousquetaires et évoqués plus tôt, Jérémy Chardy a atteint la deuxième semaine des quatre tournois du Grand Chelem, une performance rare pour un joueur qui n’a jamais franchi la barre du Top 20 (25ème au mieux en 2013). Voilà qui en dit long sur sa polyvalence et sa longévité.

En somme, ces quinze dernières années, Jérémy Chardy a toujours fait partie du paysage français. Notamment quand on l’a appelé en Coupe Davis, un privilège qu’il n’a pas connu si souvent en raison de la présence des quatre fantastiques. Mais il a toujours honoré sa sélection quand la porte s’est ouverte, remportant ses cinq premiers matches dans la compétition avant de perdre les deux derniers, en 2018 (dont un douloureux, en finale, en Croatie). Stoppé net par la Covid-19 et les conséquences malheureuses de la vaccination, fauché ensuite par une blessure au genou dont il ne s’est jamais remis, Jérémy Chardy a tenté un dernier baroud d’honneur, cette saison. Et si nous serons tristes de ne plus le voir sur un court en tant que joueur, le Palois restera dans les parages, puisqu’il reste l’entraineur d’Ugo Humbert (n°39), auprès duquel il avait largement entamé sa reconversion depuis un an.

Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photos : @FFTennis

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