Un an après, c’est la renaissance pour Alexander Zverev à Roland-Garros

Il y a un an Alexander Zverev (n°27) se blessait sérieusement à la cheville droite, en pleine demi-finale de Roland-Garros, face à Rafael Nadal (n°15). Retombé au 27ème rang mondial, le joueur allemand est de retour dans le dernier carré du côté de la Porte d’Auteuil : ce vendredi, il sera opposé au finaliste sortant, Casper Ruud (n°4), en fin d’après-midi. Histoire de reprendre là où tout s’est arrêté.

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Souvenez-vous. Il y a un an, Alexander Zverev (n°27) se tordait la cheville au pire moment. Il disputait alors les demi-finales de Roland-Garros et menait la vie dure au maître des lieux. Le panneau de score affichait 7-6 (8), 6-6 en faveur de Rafael Nadal (n°15) et la rencontre durait depuis déjà près de trois heures. Et puis… patatras, la blessure survenait et le cri perçant du joueur allemand résonnait dans l’arène du Court Philippe-Chatrier. Evacué en fauteuil roulant, en larmes, Alexander Zverev était brièvement revenu, appuyé sur des béquilles, pour officialiser son abandon. Il avait reçu le respect du public mais aussi de son adversaire, qui filait comme une comète vers un 14ème trophée du côté de la Porte d’Auteuil. Quant à l’Allemand, sa blessure allait le tenir hors du circuit le reste de la saison 2022, à cause de plusieurs ligaments déchirés. Douze mois plus tard, après avoir vécu « l’année la plus difficile de [sa] vie », selon ses propos, le joueur de 26 ans est de retour au même stade de la compétition que l’année dernière. Ainsi, il va tenter de rejoindre la finale, en affrontant le Norvégien Casper Ruud (n°4) en demies.

Comme un symbole, Alexander Zverev a quasiment disputé tous ses matches sur le Court Philippe-Chatrier, qu’il a dû réapprendre à dompter. « J’adore le tennis, je ne joue pas pour l’argent ou la notoriété mais juste pour ce sport, j’adore la compétition, j’adore jouer au tennis », a-t-il affirmé au cours de la quinzaine. « En être privé a été très dur mais je suis tellement heureux d’être de retour, de rejouer des gros matches, sur ce court magnifique. C’est un tournoi que j’avais vraiment coché dans mon calendrier, je voulais vraiment bien faire ici. » Ainsi, il a remis les pieds sur le Court Philippe-Chatrier dès son deuxième match, où il avoué s’être senti nerveux. « Malgré ce qui s’est passé l’année dernière, j’aime toujours ce lieu, j’aime toujours ce court », a-t-il affirmé. « Je suis extrêmement heureux de la manière dont je joue et dont les choses se déroulent, mais le tournoi n’est pas encore terminé. J’espère avoir deux matches de plus devant moi. » Le premier de ces deux matches potentiels aura lieu ce vendredi, face à Casper Ruud, qui ne lui rendra certainement pas la vue facile. Alexander Zverev va devoir sortir son meilleur tennis s’il veut atteindre sa première finale à Roland-Garros.

Ce qui serait déjà une forme d’aboutissement, tant le chemin du retour vers les sommets a été difficile pour le joueur allemand. « Je n’ai pas pu jouer pendant sept mois après ma blessure », a-t-il raconté du côté de la Porte d’Auteuil. « Les trois, quatre mois suivants, c’était encore douloureux. Je ne pouvais pas bouger comme je voulais. Se débarrasser de la douleur a pris plus longtemps que prévu. Au début de la saison, en Australie, je jouais encore sur une jambe. Après, disons jusqu’à Indian Wells et Miami, j’avais encore mal par moments. Je ne pouvais pas m’entraîner normalement. Et après, se sentir à nouveau en confiance sur sa jambe demande aussi du temps, pour se déplacer comme avant, sur les glissades. » Avant Roland-Garros, il avait au mieux aligné trois victoires de suite (lors de sa demi-finale au tournoi ATP 500 de Dubaï, début mars). Sur la terre battue parisienne, il en est déjà à cinq victoires avant sa demi-finale contre Casper Ruud. « Je suis arrivé au point où je ne pense plus tellement à la blessure, à ce qui est arrivé », a confié le joueur de 26 ans. « Je suis juste heureux d’être de retour où j’étais l’année dernière, et d’avoir une nouvelle chance. J’espère pouvoir la saisir. Je parle plus de la blessure que j’y pense. C’est du passé maintenant. » Parviendra-t-il à faire plier le Norvégien pour atteindre sa deuxième finale en Grand Chelem, après l’US Open en 2020 ? C’est tout ce qu’on lui souhaite avec un rendez-vous final face à l’un des deux meilleurs joueurs du monde, actuellement : Carlos Alcaraz (n°1) ou Novak Djokovic (n°3).

Article rédigé par Yannick Giammona

Crédit photos : @rolandgarros

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