Éliminé ce mardi dès le premier tour de Roland-Garros, en tennis-fauteuil, Stéphane Houdet (n°17) est revenu sur les raisons de sa disparition du circuit, pendant plusieurs mois. En effet, le joueur français, aujourd’hui âgé de 52 ans, n’a pas pu disputer la moindre compétition pendant près d’un an. Condamné en juillet 2022 à quinze mois de suspension pour trois « no-shows » lors de contrôles antidopage, Stéphane Houdet a repris la compétition en avril dernier, sa suspension ayant débuté fin décembre 2021. « C’était très particulier, je suis passé par des sentiments très différents », a-t-il déclaré en conférence de presse. « Il se trouve que ma fille est née pendant ma suspension, en janvier 2023. De ce côté-là, j’étais comblé. Mais j’étais aussi très pris par tout ce micmac administratif assez incroyable. J’ai découvert un nouveau versant du tennis. Une vraie usine à gaz. J’étais devenu un étudiant en droit. » En cause, un seul véritable « no show ». Pour les deux autres, il était une fois en plein milieu de l’Amérique latine, sans réseau sur son téléphone ; quant au dernier, la situation avait été ubuesque : on se serait présenté devant son domicile sans oser sonner à la porte mais on a ensuite déclaré qu’il n’était pas chez lui, alors que le Français a apporté toutes les preuves du contraire. « Ça fait quinze ans que je me géolocalise tous les jours », a ajouté Stéphane Houdet. « On parle de trois jours sur quinze ans. Les gens qui me connaissent et qui me voient fonctionner depuis le début savent que je ne suis pas un tricheur. La preuve, tous mes partenaires sont restés avec moi et j’en ai eu des nouveaux. Dans la décision, il est bien écrit que c’est un problème administratif. À aucun moment ils n’ont eu de doute là-dessus. » Le voilà désormais de retour avec l’envie de jouer encore longtemps, même après les Jeux Paralympiques de Paris en 2024. Même s’il a chuté au classement, puisqu’il est désormais 17ème joueur mondial en simple.
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