Ce mercredi, lorsqu’il a disputé son deuxième tour à Roland-Garros, Novak Djokovic (n°3) est apparu avec un drôle de patch métallique sur le torse. Forcément, cela a suscité plusieurs interrogations, et le Serbe a été questionné à ce sujet en conférence de presse. Voici ce que nous en savons.
Mercredi soir, sur le Court Philippe-Chatrier, Novak Djokovic (n°3) a éliminé le Hongrois Marton Fucsovics (n°83) en trois sets 7-6 (2), 6-0, 6-3 pour rallier le troisième tour de Roland-Garros. Plusieurs fois au cours de la partie, il a changé de maillot, ce qui a laissé paraître un petit objet qui a ensuite été au cœur de toutes les discussions. Il s’agit d’un patch métallique, maintenu par un sparadrap sur la poitrine du joueur. « J’aime beaucoup Iron Man et je veux lui ressembler », s’en est-il amusé en conférence de presse. Si le mystère plane autour de ce nouveau dispositif, le joueur serbe a tout de meême expliqué que son équipe avait « mis au point un système de nanotechnologie qui [lui] permet de donner le meilleur de [lui-même] sur le court. » Voici donc une toute nouvelle expérience pour Novak Djokovic, qui n’est pas le dernier quand il s’agit de médecines alternatives. On se souvient qu’il s’était essayé il y a quelques temps, à ce que l’on appelle la cold therapy, ou thérapie par le froid. Par ailleurs, le n°3 mondial serait toujours en bonne relation avec certains gourous avec lesquels il travaille sa spiritualité. Il n’en est donc pas à son premier coup d’essai.
Mais revenons-en à ce patch en métal. Malicieux, comme souvent, lors de sa conférence de presse, Novak Djokovic s’est bien appliqué à ne pas trop en dévoiler. Cependant, nos confrères du quotidien L’Equipe ont enquêté et en ont appris un peu plus. Il s’agirait en fait d’un patch du modèle « Sport », qui coûte à peu près 300 euros, développé par la marque TaoPatch, fondée par le docteur italien Fabio Fontana. Selon ses créateurs, cette technologie dégagerait « 130 signaux thérapeutiques vers le corps et comprend deux couches de nanocristaux. » La promesse du fabricant sur cette technologie est la suivante : des améliorations sur la posture, la souplesse, la fluidité, la stabilité, la force et, de manière générale, « de meilleures performances physiques. » De plus, il faut noter que le patch ne relâcherait « aucune substance chimique. » Enfin, TaoPatch affirme sa « certification antidopage. »
La création de ce patch métallique remonterait à 2021, époque où le fabricant expliquait que sa création mixait « l’acupuncture et les thérapies lumineuses », sans que son efficacité ne soit démontrée scientifiquement. « Taopatch contient une nanotechnologie appelée points quantiques qui sont activés avec l’énergie infrarouge (chaleur) émise par le corps », avait ajouté le fabricant. « Ces points quantiques sont capables de convertir cette énergie en longueurs d’onde thérapeutiques qui sont renvoyées dans le corps à des points d’acupuncture spécifiques, aidant le système nerveux central à mieux communiquer avec le reste du corps. » Quant à Novak Djokovic, il s’est montré mystérieux, comme souvent avec ce genre de médecine alternative. « C’est sûrement le plus grand secret de ma carrière », a-t-il ajouté. Quoiqu’il en soit, TaoPatch s’est trouvé un ambassadeur de rêve, qui a certainement bien fait exprès d’ôter plusieurs fois son maillot pour qu’il soit bien vu et fasse parler. Car on le sait : le Serbe est capable de tout pour faire parler de lui.
Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photos : @pressecitron
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