On voulait tous voir ce que pourrait donner une night session, à Roland-Garros, avec un showman du calibre de Gaël Monfils (n°394)… et nous n’avons pas été déçus, c’est le moins qu’on puisse dire ! Quasiment quatre heures de jeu (3h51, précisement) et des retournements de situation en cascade. Avec, pour couronner le tout, un joueur français au bord des crampes, porté par un public scandant la Marseillaise (chantée par le joueur lui-même) et qui a fondu en larmes, couché sur le court, une fois la balle de match remportée. C’était exactement le cocktail dont tout le monde avait besoin, au troisième jour du tournoi, pour enflammer cette édition 2023 de Roland-Garros. Au-delà des émotions, il y a le score et la manière. Dos au mur, Gaël Monfils a joué avec le feu mais il a aussi joué LE feu quand, mené 4 jeux à 0 et 30/40 sur son service au cinquième set, il s’est repris pour remonter son handicap. Et finir au forceps. Selon le joueur de 36 ans, tout a changé dans sa tête, au changement de côté précédent, quand il a eu une pensée pour Skaï, sa fille. « À 3-0, je me suis dit que j’ai pas gagné un match depuis que je suis papa », a-t-il confessé lors de l’interview donnée sur le court à la fin de la rencontre. « Je me suis dit que ma fille est à Paris et… allez, je vais en gagner un ! Je me suis relâché (…), j’ai cru en moi. » Grand bien lui en a pris, puisqu’il s’est finalement défait de l’Argentin Sebastian Baez (n°42) en cinq sets 3-6, 6-3, 7-5, 1-6, 7-5. On ne peut que remercier Gaël Monfils pour ces émotions, même si on espère en revivre des similaires dans deux jours. Aura-t-il, comme il l’a demandé, droit à une deuxième night session au moment d’affronter le Danois Holger Rune (n°6) ? Pour le bien du spectacle, on veut croire que oui !
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