Stade emblématique du tournoi de Roland-Garros depuis son inauguration en 1994, le Court Suzanne-Lenglen va vivre sa dernière édition sans toit. En 2024, il sera équipé d’un toit rétractable, comme le Court Philippe-Chatrier, qui permettra de jouer même en cas de pluie. Roland-Garros rattrape ainsi son retard, bien que le peu d’espace à sa disposition sur le site de la Porte d’Auteuil ne lui facilite guère la tâche. Lancé après l’édition 2021 du tournoi, le chantier du Court Suzanne-Lenglen s’est accéléré à l’hiver 2022, avec la pose de la charpente métallique sur lequel reposera le toit, et s’est prolongé jusqu’en mars 2023 avec la mise en place du coffre de rangement de la couverture et de ses différents mécanismes. Cette phase complexe a consisté au déplacement, sur une longueur de 25 mètres, de ces éléments latéraux mesurant 100 mètres de long et 18 mètres de large, et pesant environ 400 tonnes. C’est donc avec cette armature métallique, qui modifie profondément l’allure et les dimensions d’un stade historiquement ouvert sur l’extérieur avec ses tribunes latérales de forme parabolique, que les joueurs évolueront sur ce court lors de l’édition 2023. Un changement non négligeable dans une enceinte particulièrement appréciée des joueurs et du public : en effet, des zones d’ombres apparaissent désormais sur le court, ce qui le rend un peu glissant, notamment le matin lors des premières rencontres. La dernière phase du chantier débutera après l’édition 2023 du tournoi, avec l’installation de la toile constituant la couverture mobile. Pour une inauguration en 2024, avant une utilisation intensive lors des Jeux Olympiques de Paris.
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