Avant Roland-Garros, Grégoire Barrere monte en puissance !

Ce vendredi, Grégoire Barrere (n°63) a remporté une très belle victoire au Masters 1000 de Rome ! Il a ainsi de nouveau battu un memebre du Top 20 en se montrant extrêmement solide, sur le court mais aussi dans la tête… De quoi le mettre en confiance, à quelques jours de Roland-Garros.

---

Lors du Masters 1000 de Miami, en mars dernier, Grégoire Barrere (n°63) avait réussi l’exploit de dominer le Britannique Cameron Norrie (n°13). Ce vendredi, au deuxième tour du Masters 1000 de Rome, il s’est de nouveau offert le scalp d’un membre du Top 20. En effet, le joueur français a éliminé le Russe Karen Khachanov (n°11) – vainqueur en double au Masters 1000 de Madrid – en trois sets 4-6, 6-4, 7-6 (4). Mentalement, Grégoire Barrere a été l’auteur d’un vrai match, digne des plus grands : mené un set à zéro, il est ensuite revenu pour mener 3-0 dans la troisième manche. Avant que Karen Khachanov ne remonte pour l’emmener au jeu décisif… « Je suis très content », a déclaré le joueur de 29 ans dans des propos relayés par nos confrères du quotidien L’Equipe. « En termes de niveau de jeu, c’était un bon match, avec des hauts et des bas. J’ai essayé d’être un max constant tout au long du match. C’est ma meilleure victoire, en plus sur terre battue, pas forcément la surface que je préfère. Ça fera plaisir à mon coach qui n’arrête pas de me dire que je peux bien jouer sur terre. Je ne m’attendais pas à avoir ma meilleure victoire sur terre. J’espère que ça va en amener d’autres. Même sur terre, ce jeu agressif peut payer, ça marche. Ça me donne quelques certitudes pour continuer à bosser dans ce sens et essayer de voir plus loin. »

Après avoir éliminé l’Américain Brandon Nakashima (n°47) au premier tour, Grégoire Barrere a été hyper agressif tout au long de la partie, notamment dans le tie break décisif. « Je suis un peu obligé », a expliqué le joueur français. « Quand je ne fais pas ça, je suis un moins bon joueur. C’est comme ça que je joue le mieux, en essayant d’être agressif. Je joue mieux quand je mets la pression à mon adversaire plutôt que quand je recule et que j’essaie de rester solide. Souvent, je me fais balader. Il faut que j’arrive à m’en persuader. Et que ce n’est pas grave si je fais des fautes de temps en temps. Par exemple, au début, je retournais mal sur ses deuxièmes balles de service. Et, au fil du match, j’ai commencé à me lâcher plus et à grappiller des points. Ce n’est pas très grave si je fais des fautes, c’est mon style de jeu. J’en ferai plein toute ma vie. » C’est notamment grâce à ce jeu agressif que Grégoire Barrere a pu prendre les devants dans le troisième set, menant trois jeux à zéro assez rapidement. Et même si Karen Khachanov est remonté pour le pousser au jeu décisif, il a mieux géré ce moment ultra chaud pour rallier le troisième tour du Masters 1000 de Rome, se qualifiant à sa deuxième balle de match.

« Je panique forcément un peu », a confié le 63ème joueur mondial concernant la remontée du Russe dans l’ultime set qui, mené5-2, est revenu à 5-5. « Mais j’ai l’habitude, je ne suis pas un mec qui gagne tout le temps facilement ses jeux de service. Je dois toujours batailler. De 5-2 à 5-5, il a très bien joué, il n’a plus fait de faute. Il s’est mis en mode rouleau compresseur, sa balle faisait mal, j’avais plus de mal à la contrôler. Il fallait repartir, faire le dos rond, continuer à aller de l’avant et reprendre l’échange à mon compte. » À Miami, au mois de mars, Grégoire Barrere n’avait pas réussi à enchaîner après avoir battu le 13ème joueur mondial. Cette fois-ci, il aura une opportunité de rallier les huitièmes de finale pour la première fois en Masters 1000 face à l’Argentin Francisco Cerundolo (n°31). Après avoir été sorti d’entrée au Challenger 175 d’Aix-en-Provence, voilà de quoi redonner confiance au joueur français, à seulement quelques jours du début de Roland-Garros.

Article rédigé par Yannick Giammona

Crédit photos : @atptour

À LIRE AUSSI :

Hyeon Chung, de retour sur le circuit Challenger, se montre reconnaissant de pouvoir rejouer

Polémique : De Madrid à Rome, Ons Jabeur contre les WTA 1000 sur douze jours