Ce vendredi, Rafael Nadal (n°14) a annoncé son forfait pour le Masters 1000 de Rome. Ainsi, il n’aura disputé aucun tournoi officiel avant Roland-Garros, ce qui ne lui est jamais arrivé durant toute sa carriere. Oui, mais deux semaines avant le Grand Chelem parisien se joudra le Challenger 175 de Bordeaux. Et si l’Espagnol demandait une wild card pour y participer ? Ce serait le rêve pour le directeur du tournoi, Jean-Baptiste Perlant, même s’il y aurait également quelques mauvais côtés…
Blessé à la hanche depuis l’Open d’Australie en janvier, Rafael Nadal (n°14) n’a plus rejoué depuis. Ce vendredi, le joueur espagnol a annoncé qu’il ne participerait pas au Masters 1000 de Rome, la semaine prochaine. Il manqiera ainsi le dernier des trois Masters 1000 sur terre battue avant Roland-Garros, qui doit débuter dans trois semaines environ. Comme nous l’avons déjà précisé, ce sera la première fois de toute sa carriere que l’Espagnol, s’il s’aligne bien du côté de la Porte d’Auteuil, débarquera à Paris sans un seul match officiel dans les pattes. Cependant, il reste encore un tournoi auquel il pourrait participer : le Challenger 175 de Bordeaux, qui se dispute la deuxième semaine du Masters 1000 de Rome, voire même le Challenger 175 de Turin, en Italie. Tout porterait à croire que le Majorquin choisirait le sud-ouest de la France pour avoir des co ditions quasi similaires à celles de Roland-Garros. Interrogé par nos confrères de franceinfo, le directeur du tournoi de Bordeaux, Jean-Baptiste Perlant, s’est exprimé sur les enjeux de la venue d’un tel joueur, reconnu et aimé dans le monde entier, dans un tournoi du circuit Challenger. Et si pour lui ce serait une chance cela n’aurait pas que des bons côtés.
« Beaucoup m’en parlent, pourquoi pas Rafael Nadal cette année ? », a ainsi déclaré Jean-Baptiste Perlant pour franceinfo. « C’est vrai qu’il a besoin de matches avec Roland-Garros. Il a besoin de victoires et de confiance. Il ne faut pas s’enflammer, ce n’est pas encore fait mais pourquoi pas cette année ? » En effet, avant de penser à une venue qui serait rellement incroyable pour le tournoi bordelais, il faudrait dabord savoir si Rafael Nadal a été en contact avec le directeur du tournoi. « Je n’ai pas eu de contact avec lui », a répondu ce dernier. « Pour nous, ce serait extraordinaire mais je n’ai plus une seule place à vendre, vu les têtes d’affiche et le super plateau que nous avons donc je ne sais pas si ce serait un très beau cadeau de faire venir Rafael Nadal. C’est quelque chose qui ne se refuse pas mais ce serait l’émeute. Tout le monde voudrait voir Rafael Nadal. On croise les doigts. Le tirage au sort ce sera le samedi 13 mai au soir, donc jusqu’au samedi 13 on peut recevoir des demandes de joueurs pour des invitations. » Tout reste donc possible jusqu’au dernier moment. Mais, comme nous l’avons fait remarquer, cela n’aurait pas que du positif.
Ainsi, les fans du Majorquin auraient du mal à aller le voir évoluer sur les courts de la Villa Primrose, à Bordeaux, car toutes les places ont déjà été vendues. Par ailleurs, sur lenprincipe, cela coûterait un gros chèque aux organisateurs du Challenger 175 de Bordeaux. « Sur le principe, oui », a précisé Jean-Baptiste Perlant. « Faire venir Rafael Nadal sur un tournoi, en termes d’image et d’engouement derrière pour le tournoi, c’est quelque chose d’extraordinaire. Il y aurait donc des retombées et ça se négocie forcément. Là, sur le principe, ce serait plus lui qui serait en besoin de matches et en demande de participer au tournoi. Je pense donc que le simple fait qu’on l’invite et qu’on lui offre une de nos wild card, je pense qu’il s’en satisferait déjà. Je ne pense pas qu’il soit trop gourmand ou qu’il demande quoi que ce soit d’autre qu’une simple invitation pour jouer. » À voir… Enfin, le directeur du BNP Paribas Primrose Bordeaux a été interroge sur l’inquiétude grandissante autour du cas du joueur espagnol. « C’est vrai que sur le principe c’est impossible de gagner Roland-Garros sans avoir fait des matches de préparation avant, mais avec lui rien n’est impossible », a-t-il fait remarquer. « Mais c’est vrai qu’il a 37 ans, qu’il n’a pas joué depuis janvier, que son corps semble assez fatigué et douloureux. Ce sont des matches en cinq sets. Je suis très admiratif de ce joueur-là mais je pense que là ce serait une marche qui serait trop haute. » Quoiqu’il en soit, si Rafael Nadal retourne jouer en Challenger, cela voudra dire qu’il veut mettre toutes les chances de son côté pour espérer soulever la Coupe des Mousquetaires une quinzième (et dernière ?) fois.
Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photos : @rnadalacademy, @BNPPprimrose
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