Yara Alhogbani, première joueuse professionnelle d’Arabie Saoudite et membre de la Rafa Nadal Academy

Si vous ne connaissez pas encore cette jeune femme, c’est tout à fait normal ! En effet, Yara Alhogbani à tout juste 18 ans et n’est pas encore classée à la WTA. Pourtant, elle est la première joueuse d’Arabie Saoudite à se lancer dans le monde professionnel. Membre de la Rafa Nadal Academy, elle a ainsi fait ses premiers pas à Manacor, sur le circuit ITF…

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L’Arabie Saoudite peut désormais être mise sur la carte du tennis professionnel. Grâce à une jeune femme de tout juste 18 ans, qui vient de se lancer sur le circuit professionnel, ce pays de la péninsule arabique sera représenté au niveau mondial. En effet, Yara Alhogbani est la première joueuse saoudienne à devenir professionnelle et elle veut s’inspirer de son modèle, qui n’est autre que Serena Williams, pour accomplir ses rêves les plus fous. « Serena est un modèle pour de nombreuses femmes, pas seulement pour les joueuses de tennis », a déclaré la jeune joueuse dans des propos relayes par Arab News. « Son influence a transcendé le sport et je l’admire à bien des égards. Serena a non seulement ouvert des portes à d’autres femmes, mais elle s’est également engagée à rester fidèle à elle-même et à ses propres objectifs. C’est quelque chose que j’espère imiter. Il n’y a pas de records que je veux battre, je veux juste être meilleur que la veille, que ce soit sur le terrain ou en dehors. » Yara Alhogbani est née dans l’Ohio,, aux États-Unis, mais elle a ensuite résidé à Riyad. Elle est devenue professionnelle à l’âge de 14 ans, après avoir touché une raquette pour la première fois alors qu’elle n’avait que quatre ans. « J’ai grandi dans une très grande famille, avec six frères et une sœur aînée », a-t-elle ajouté. « Nous étions une famille très active qui aimait le vélo, la natation, le tennis et le football. »

Yara Alhogbani a décidé de suivre les traces de ses deux frères, Ammar et Saud, qui ont tous deux commencé à jouer au tennis en compétition. Devenir professionnelle, cependant, a été difficile pour une adolescente qui fréquentait encore les bancs de l’école. La joueuse saoudienne doit poursuivre ses études tout en s’entraînant quatre à six heures par jour et en voyageant fréquemment pour des tournois. « Je fréquente une école en ligne où les horaires d’apprentissage sont flexibles et j’essaie de faire du travail scolaire à chaque fois que j’en ai l’occasion », a confié la joueuse de 18 ans. « Que ce soit à l’aéroport en allant aux tournois ou dans le hall d’un centre de tennis entre les entraînements et les matchs. » Yara Alhogbani a effectué la majeure partie de sa formation au club Core Social Wellness de Riyad, mais depuis quelques mois, elle a déménagé en Espagne pour aller s’entraîner à la Rafa Nadal Academy. « Il n’y avait pas beaucoup de compétition féminine ici pour moi, alors je m’entraînais avec l’équipe nationale masculine pour continuer à me développer et à devenir plus forte », a expliqué la Saoudienne. « Je suis en Espagne dans le seul but de grandir en tant que joueuse et d’être meilleure en compétition. Je n’ai pas vraiment joué de tournois locaux car il n’y avait pas un haut niveau de compétition pour moi. En Arabie Saoudite, ils ont récemment commencé des tournois féminins, donc ce sport est assez nouveau pour tout le monde, ce qui signifie qu’ils sont pour la plupart des amateurs. »

En raison du manque de compétitrices dans son pays et aux alentours, Yara Alhogbani voyage depuis quelques temps déjà pour jouer sur le circuit ITF, afin d’accumuler des points pour entrer dans le classement WTA. « Mon objectif est de gagner mes premiers points WTA et de voir où j’irai à partir de là », a-t-elle déclaré. « J’ai obtenu mon diplôme d’études secondaires en 2022, donc je peux voyager et concourir de manière plus compétitive une fois que j’aurai terminé mes études. » Bien que le tennis soit un sport relativement nouveau en Arabie Saoudite pour les athlètes féminines, la joueuse de 18 ans a participé, en fib d’année dernière, aux premiers Jeux saoudiens. « Je suis très fière de mes réalisations par rapport à l’Arabie saoudite », a confié Yara Alhogbani. « Je veux aider à ouvrir autant de portes que possible pour les femmes comme moi. Mon objectif est d’aider le plus grand nombre pour leur permettre un meilleur accès au sport. Je pense que si cela vient naturellement, c’est génial, mais j’adore le sport et je veux aider à répandre l’amour du sport dans mon pays d’origine. » En attendant, Yara Alhogbani n’a pas encore atteint son premier objectif, puisqu’elle n’apparaît toujours pas dans le classement féminin. Elle n’a d’ailleurs participé qu’à un seul tournoi, le 25 000 $ de Manacor disputé en février dernier, où elle a échoué au deuxième tour des qualifications après une première victoire convaincante. Ce qui n’a pas suffi à lui apporter ses premiers points. Mais tout vient à point à qui sait attendre…

Article rédigé par Yannick Giammona

Crédit photos : @ArabNewsSport

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