Ce jeudi, Rafael Nadal (n°14) a annoncé son forfait pour le Masters 1000 de Madrid, qui démarrera en milieu de semaine prochaine. Blessé et absent des courts depuis l’Open d’Australie, le Majorquin ne cesse de repousser son retour à la compétition. Y a-t-il de quoi s’inquiéter, déjà, quant à sa participation à Roland-Garros ? S’il reste un peu plus d’un mois avant le Grand Chelem parisien, dans quel état l’Espagnol arrivera à Paris ?
C’est sur son compte Instagram, ce jeudi, que Rafael Nadal (n°14) a annoncé un nouveau forfait. Après avoir manqué le Masters 1000 de Monte-Carlo, puis le tournoi ATP 500 de Barcelone, le joueur espagnol a dû se résoudre à ne pas disputer le Masters 1000 de Madrid, qui démarrera le 26 avril prochain. « Comme vous le savez, j’ai subi une grave blessure en Australie, au psoas », a commencé par expliquer le Majorquin. « Au départ, il devait s’agir d’une période de récupération de six à huit semaines et nous en sommes maintenant à quatorze. La réalité est que la situation n’est pas celle à laquelle nous nous attendions. Toutes les indications médicales ont été suivies, mais d’une manière ou d’une autre, l’évolution n’a pas été ce qu’ils nous avaient initialement annoncé et nous nous retrouvons dans une situation difficile. » Si Rafael Nadal s’entraîne depuis plusieurs semaines sur terre battue, au sein de son académie, à Majorque, il est difficile de savoir où il en est vraiment avec son physique. « La blessure n’est toujours pas guérie et je n’arrive pas à déterminer ce dont j’ai besoin pour concourir », a-t-il ajouté. « Je m’entraînais, mais il y a quelques jours, nous avons décidé de changer un peu de cap, de faire un autre traitement et de voir si les choses s’améliorent pour essayer de passer à la suite. Je ne peux pas donner de délais car si je le savais je vous le dirais mais je ne sais pas. C’est ainsi que les choses sont maintenant. »
Ainsi, plusieurs voix s’élèvent pour donner le signal d’alarme et poser la question qui est dans tous les esprits : Rafael Nadal sera-t-il présent à Roland-Garros, à la fin du mois de mai, pour défendre son titre et tenter de remporter le trophée pour une quinzième fois ? À l’heure actuelle, difficile d’apporter une réponse précise. Rafael Nadal lui-même nage dans le flou. La seule chose dont nous sommes sûrs, c’est que son corps meurtri le rappelle à une certaine réalité : au sommet su tennis mondial depuis bientôt deux décennies, la fin approche inexorablement. L’autre certitude, c’est qu’il ne faut jamais enterrer le joueur espagnol, notamment quand il s’agit de le voir évoluer sur terre battue. On se souvient qu’en 2022, l’inquiétude était grande quand sa blessure au pied, qu’il traîné depuis le début de sa carrière, s’était réveillée lors du Masters 1000 de Rome. Le Majorquin avait dû abandonner en huitièmes de finale mais, quelques jours après, cela ne l’avait pas empêché de remporter un quatorzième titre du côté de la Porte d’Auteuil. Même s’il venait à ne disputer aucun tournoi avant le Grand Chelem parisien, Rafael Nadal ferait tout de même partie des favoris à sa propre succession.
Parce que ce Court Philippe-Chatrier, c’est comme sa deuxième maison. Quand il pénètre dans cette arène, Rafael Nadal se transforme en monstre pour ses adversaires. Ses lacunes du moment semblent s’estomper et il redevient l’ogre de la terre battue qu’il a toujours été. D’ailleurs, à la fin de son long message, le taureau de Manacor s’est voulu rassurant pour ses fans. « Je n’ai pas d’autre choix que d’essayer d’avoir la bonne attitude tout au long de cette période, essayer de me donner l’opportunité de participer à l’un des tournois qui reste de la saison sur terre battue et je n’ai pas d’autre choix que de travailler et d’avoir la bonne mentalité », a-t-il conclu. On peut ainsi penser qu’il fera tout son possible pour s’aligner au Masters 1000 de Rome et débarquer à Roland-Garros avec au moins un tournoi de préparation à son actif. Même si on peut craindre une chose : que le manque de rythme et de compétition écourte son parcours lors du tournoi transalpin.
Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photos : @LesoirSports
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