Si vous avez suivi la première rencontre du Français Hugo Gaston (n°104) lors du tournoi ATP 250 de Marrakech, vous avez dû voir du changement dans le clan du joueur. En effet, il vient de se séparer de Marc Barbier, qui l’entraînait depuis bien longtemps. Alors qu’il vient d’entamer une période d’essai avec le Marocain Younes El Aynaoui, il sait qu’il a gros à jouer lors de la saison européenne sur terre battue.
Après un début de saison compliqué, Hugo Gaston (n°104) doit être soulagé de revenir sur terre battue. Tout proche de revenir dans le Top 100 au classement ATP (il est 104ème cette semaine), il va jouer gros ces deux prochaines semaines. En effet, il ne lui reste que jusqu’au 17 avril, six semaines avant Roland-Garros, pour gagner suffisamment de points pour entrer directement dans le tableau principal du Grand Chelem parisien. Sans ça, il devra compter sur une wild card ou se coltiner les qualifications, qui peuvent s’avérer être un piège. Cette semaine, le Toulousain disputé le tournoi ATP 250 de Marrakech, avec un gros changement dans son entourage. En effet, Marc Barbier – qui l’avait vu jouer pour la premiere fois à l’âge de cinq ans et était à ses côtés depuis bien longtemps – ne l’entraîne plus. Les deux hommes se sont séparés, à l’initiative du joueur, après une tournée sud-américaine sur ocre plutôt morose. « Avec Marc, ça s’est très bien fini », a assuré Hugo Gaston pour nos confrères du quotidien L’Equipe. « J’étais parti en Amérique du Sud avec mon kiné et ma prépa mentale sur quatre semaines, mais sans Marc. On a eu une discussion tous les deux la semaine dernière, pour mettre tout au clair. Je lui ai dit que je souhaitais une autre approche, un autre discours, et il était tout à fait en phase avec ça. En fait, c’est venu au bon moment. C’est moi qui le lui ai dit mais, en quelque sorte, c’est un choix de nous deux. Quand je lui ai annoncé, c’était aussi un soulagement pour lui. Ça s’est terminé dans de très bonnes conditions et on est en très bons termes. »
Arrivé depuis une semaine à Marrakech, Hugo Gaston vient ainsi d’entamer une période d’essai avec Younes El Aynaoui, le meilleur joueur marocain de l’histoire, qui a été 14ème mondial à son meilleur. Agé de 51 ans, le Marocain a notamment atteint quatre fois les quarts de finale en Grand Chelem (Open d’Australie en 2000 et 2003, US Open en 2002 et 2003) mais aussi seize finales sur le circuit principal, pour cinq titres. « On s’était rencontré à l’époque où il était entraîneur au CNE (en 2018 et 2019, ndlr) mais on ne se connaissait pas plus que ça », a expliqué le Toulousain. « Pendant que j’étais en Amérique du Sud, j’ai échangé avec pas mal de personnes. Des gens de la FFT m’ont aussi aidé à m’orienter, m’ont donné quelques contacts, et puis j’ai approché moi-même quelques personnes. » Vainqueur du tournoi où évolue Hugo Gaston cette semaine en 2002, à une époque où il se disputait à Casablanca Younes El Aynaoui a connu le très haut niveau, et donc une expérience que cherche à partager le joueur de 22 ans. « J’avais aussi besoin du discours et de l’approche d’un joueur qui a connu le très haut niveau, et Younes l’a connu », a-t-il ajouté. « C’est bien tombé, parce que le premier tournoi a lieu chez lui, en quelque sorte. Et on a pu faire une semaine d’entraînement sur place, la semaine d’avant. Pour l’instant ça se passe très bien. On se concentre sur Marrakech et ensuite on aura une discussion pour aborder la suite. »
En tout cas, même si ce fut un match difficile, la semaine a bien démarré pour Hugo Gaston. Au premier tour, il a ainsi éliminé l’Allemand Jan-Lennard Struff (n°100) en trois sets 3-6, 6-4, 7-5. Ppur prendre rendez-vous avec la tête de série n°1 du tournoi, l’Italien Lorenzo Musetti (n°21). Avec un objectif clair en tête : revenir au plus vite dans le Top 100 et, surtout, assurer sa place dans le grand tableau à Roland-Garros. « Pour l’instant c’est ric-rac mais je me dis que si je joue bien, ça va le faire », a confié Hugo Gaston. « L’objectif c’est de rentrer à Roland avec mon classement, parce que j’en suis capable. Je vais faire le maximum. Ensuite, je souhaite aller plus loin, beaucoup plus haut que la 100ème place. » Pour y parvenir, le joueur tricolore devra mieux jouer qu’en début de saison. En effet, il ne compte que trois victoires sur le circuit principal en 2023. Même sur le circuit Challenger, le début d’année n’a pas été au beau fixe. Jusqu’à la deuxième semaine de mars, où il y a eu du mieux avec une finale au Challenger 75 de Viña del Mar. Cependant, il faut maintenant s’imposer durablement sur le circuit principal s’il veut avoir la chance de renouveler ses exploits de 2020 du côté de la Porte d’Auteuil.
Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photos : Grand Prix Hassan II
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