Comme certains joueurs l’ont déjà fait avant lui, Joao Sousa (n°156) a dénoncé des abus de la part de parieurs. En effet, ces derniers ne se gênent plus depuis longtemps pour insulter les joueuses et les joueurs, via les réseaux sociaux. Le joueur portugais a donc dévoilé certains des messages ignobles qu’il a récemment reçus, à la suite d’une défaite précoce lors du Challenger 75 de Girona, en Espagne.
Du haut de ses 33 ans, Joao Sousa (n°156) ne fait plus partie du Top 100 au classement ATP. Il a pourtant été classé 28ème joueur mondial à son meilleur et a remporté la bagatelle de quatre titres sur le circuit ATP. Ce qui n’est pas donné à tout le monde, notamment à ces parieurs qui préfèrent insulter et menacer les professionnels sous couvert d’anonymat, cachés derrière leurs petits écrans. Des actes d’une lâcheté sans nom, si vous voulez notre avis. Cette semaine, après avoir perdu au deuxième tour du Challenger 75 de Girona, en Espagne, le joueur portugais a ainsi vidé son sac. Il a partagé quelques messages qu’il a reçus, sur ses réseaux sociaux, pour dénoncer à son tour le nouveau fléau qui touche les professionnels depuis maintenant quelques années. Comme souvent avec ses parieurs déçus, qui n’ont rien d’autre à faire que de jouer leur argent sur des joueurs qui n’ont rien demandé, Joao Sousa a donc reçu des messages contenant des insultes, des menaces de mort, des commentaires homophobes et même des accusations de match truqué. La famille du joueur a également été menacée.
Ce sujet reste un problème majeur dans le tennis moderne, même si des joueuses et des joueurs comme Novak Djokovic (n°1), Gaël Monfils (n°280) ou encore Alizé Cornet (n°66) l’ont déjà dénoncé. Cependant, ni les instances du tennis ni les dirigeants des réseaux sociaux n’ont encore agi. Ce qui n’a pas empêché Joao Sousa de rendre quelques messages reçus public, parce qu’il s’est dit « épuisé » d’en recevoir toutes les semaines, où qu’il joue. « Je voudrais expliquer à tout le monde une réalité que beaucoup de gens ignorent, mais malheureusement les professionnels du tennis doivent y faire face chaque semaine », a-t-il notamment écrit sur les réseaux sociaux. « Il y a déjà eu plusieurs collègues professionnels qui ont exposé ce problème et la grande majorité d’entre nous ont déjà appris à y faire face ; cependant, cette fois je les rejoins. » Comment réagir face à ces menaces ? Que faire ? Certains parviennent peut-être à y faire face pendant un temps, d’autres choisissent aussi de ne plus lire ce type de message.

Mais, comme l’a déjà dénoncé Caroline Garcia (n°4), cela peut être fatigant avec le temps. Voilà pourquoi le joueur portugais, qui n’est pas un jeune louveteau dans le monde professionnel, a eu envie de dénoncer les lâches qui lui ont envoyé des messages remplis de haine. « Je suis épuisé de recevoir des messages de parieurs contenant des menaces, des insultes, des provocations et peu de compréhension de ce que signifient les sacrifies que l’on doit faire pour être un joueur de tennis professionnel », a ajouté le joueur de 33 ans. « Malheureusement, le monde des paris, qui a tout mon respect, a amené ce côté pas si bon et ces gens oublient que les destinataires de ces messages, en plus d’être des professionnels du tennis, nous sommes avant tout des HUMAINS ! Des humains avec des sentiments, des émotions, des jours comme tout le monde, qui gèrent nos propres problèmes et donnent le meilleur de nous même malgré la victoire ou la défaite. Je ne vous demande pas de me suivre ou de m’aimer, j’exige simplement le RESPECT, merci ! » Le mot est lâché : respect. Voilà ce qui manque à ses parieurs qui se croient tout permis et qui semblent oublier, comme le précise Joao Sousa, qu’ils mettent leur argente sur des gens qui sont humains et ne sont pas des robots.
Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photos : @TennisworldUSA, @DiariodoDistrit
À LIRE AUSSI :
Il était une fois… 2019, le dernier titre en Masters 1000 de Roger Federer à Miami
2 réflexions au sujet de “Joao Sousa, encore une victime d’insultes et de menaces de mort de la part de parieurs”