Analyses

Plus prestigieux qu’un tournoi de catégorie ATP 250, le Challenger de Phoenix ?

Il y a tout juste un an, nous faisions déjà état du fait que le Challenger de Phoenix, placé lors de la deuxième semaine du Masters 1000 d’Indian Wells, était l’un des plus relevés du circuit Challenger. Cette année, avec la création de la catégorie Challenger 175, c’est encore plus vrai : le dernier joueur à entrer directement en lice était le 84ème joueur mondial, soit un joueur mieux classé que dans certains tournois ATP 250…


Ce mardi a démarré le Challenger 175 de Phoenix, dans l’Arizona. Il s’agit du premier évènement de cette nouvelle catégorie, une sorte de « super Challenger », créé en 2023 selon un souhait d’Andrea Gaudenzi, le patron de l’ATP. « Les Challenger 175 sont une avancée cruciale pour l’ensemble de l’écosystème », avait-il expliqué en début de saison. « Le nouveau format augmente le potentiel de gains des joueurs et améliore l’équilibre entre les catégories de tournois, les surfaces et les régions. » Mais alors que le Masters 1000 d’Indian Wells bat son plein, à quelques centaines de kilomètres à l’Ouest, l’Arizona Tennis Classic attire un grand nombre de joueur du Top 100, voire même du Top 50, éliminés relativement tôt du BNP Paribas Open. Ainsi, idéalement placé au sein le calendrier mais ausso géographiquement, le Challenger 175 de Phoenix est un point d’étape pour ces joueurs sortis précocement du premier Masters 1000 de la saison, qui se sont dirigés vers l’aéroport pour rejoindre l’Arizona. S’il a déjà connu des têtes d’affiche alléchantes, ce tournoi n’avait jamais attiré autant de joueurs si bien classés.

Parmi les têtes d’affiches, voici qui sont les quatre premières têtes de série : Matteo Berrettini (n°23), Diego Schwartzman (n°38), Richard Gasquet (n°43) et Alexander Bublik (n°46). Pour les deux derniers nommés, éliminés d’entrée à Indian Wells, cette semaine dans l’Arizona sera l’occasion de se relancer avant une nouvelle échéance importante lors du Masters 1000 de Miami. En manque de temps de jeu, Gaël Monfils (n°210) cherchera quant à lui à accumuler des heures sur le court, tout en étant confronté à des joueurs solides et revanchards, plutôt qu’à taper la balle à l’entraînement. Même Benoît Paire (n°209), récent vainqueur du Challenger 100 de Puerto Vallarta, a tenté sa chance lors des qualifications pour garder le rythme… sans succès, malheureusement pour lui. Avant le deuxième Masters 1000 de la saison, qui débutera le 22 prochain, disputer le Challenger 175 de Phoenix peut également être un excellent moyen de grimper de quelques places au classement ATP. En effet le vainqueur du tournoi empochera 175 points ATP, seulement cinq de moins qu’un quart de finaliste à Indian Wells ! Cependant, concernant le prize money, les 220 000 dollars de prix ppur le tournoi Challenger contrastent fortement avec les 8,8 millions attribués au total en Californie, dont plus d’un million revient au vainqueur.

Ce qui n’empêche pas les joueurs les plus hauts classés de descendre d’un échelon pour tous les avantages que nous vous avons présentés. Ainsi, avec 32 joueurs inscrits, dont le moins bien classé était initialement le Hongrois Márton Fucsovics (n°84), le Challenger 175 de Phoenix a un meilleur cut que sept tournois ATP disputés cette saison. Le Hongrois sera finalement absent, puisqu’il a disputé les huitièmes de finale du Masters 1000 d’Indian Wells. Cependant, le spectacle promet d’être au rendez-vous dans l’Arizona. Notez que quatre autres tournois se sont vus attribuer ce statut de Challenger 175, où tous les joueurs au-delà de la dixième place mondiale peuvent s’inscrire. Les tournois de Cagliari et Aix-en-Provence se tiendront ainsi la première semaine de mai, sur terre battue, en parallèle du Masters 1000 de Madrid. Enfin, deux autres auront lieu du 14 au 20 mai, à Bordeaux et Turin (toujours sur ocre), en même temps que les derniers tours du Masters 1000 de Rome.

Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photos : @aztennisclassic

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