Insolite – Daniil Medvedev en rajoute sur la lenteur de la surface, Alexander Zverev le prend pour « un enfant »

Ce mardi, la rencontre entre Daniil Medvedev (n°6) et Alexander Zverev (n°14) en huitièmes de finale du Masters 1000 d’Indian Wells a tourné au véritable thriller. Le joueur russe s’est ainsi imposé, après 3h17 de match, en trois sets 6-7 (5), 7-6 (5), 7-5. Hormis sa blessure à la cheville, qui pourrait être plus grave qu’il n’y paraît, Daniil Medvedev – qui a enchaîné une 17ème victoire consécutive – s’est encore plaint de la lenteur de la surface. « Et ils appellent ça hard court », a-t-il envoyé à l’arbitre de chaise apres avoir perdu le premier set au jeu décisif. « Ce court est une honte pour le tennis. Ça devrait être interdit de jouer ici. Une putain de honte, ce putain de court. C’est honteux de dire que ce court horrible est du dur. » Avant d’ajouter : « L’ATP ne fait pas un boulot suffisant sur la vérification des courts : ce n’est pas du dur. Ils devraient indiquer ‘dur très lent’. Il y a des micros, j’ai besoin que les gens le sachent : ils font mal leur job. Je sais ce que c’est du dur, je suis un spécialiste. » Il a ensuite passé plusieurs minutes seul, au fond du court, à faire nous ne savons quoi, pendant qu’Alexander Zverev préférait en rire depuis son banc. « C’est un enfant », disait-il à l’arbitre, qui tentait en vain d’appeler le Russe pour qu’il vienne s’asseoir. Ceci étant dit, il est vrai que le jeu semble ralenti dans le désert californien. Mais cela ne viendrait-il pas des balles, déjà mises en causes en janvier dernier lors de l’Open d’Australie ? Non confrères du quotidien L’Equipe ont partagé une statistique édifiante à ce sujet : une analyse des vitesses moyennes a montré qu’à vitesse de service égale pour Daniil Medvedev, entre 2022 et 2023 (196 km/h), celle de la balle décélérait beaucoup à l’impact au retour (51 cette année contre 70 l’an passé). « C’est la première année où je trouve que c’est lent », a expliqué, de son côté, le Suisse Stan Wawrinka (n°100), éliminé par Jannik Sinner (n°13) en huitièmes. « Cette année, ici, clairement ce sont les balles qui font ça. Personnellement, j’ai l’impression que les balles, quelles que soient les marques, ont énormément perdu en qualité. On a l’impression, comme à Melbourne, qu’elles sont mortes après deux jeux. Ce n’est pas le terrain qui a changé, il reste granuleux. Le premier jeu avec balles neuves, ça vole, ça va vite, ça gicle. Après… » Visiblement, nous n’avons pas fini de parler de la lenteur du jeu, que ce soient les surfaces ou les balles que l’on remette en cause !