Alexander Zverev a-t-il un réel déclic au tournoi ATP 500 de Dubaï ?

Ce vendredi, l’Allemand Alexander Zverev (n°16) va disputer les demi-finales du tournoi ATP 500 de Dubaï. C’est ainsi la première fois qu’il retrouve ce stade de la compétition depuis la fameuse demie de Roland-Garros, en juin 2022, au cours de laquelle il s’était tordu la cheville droite. La récompense d’un travail acharné et d’une patience mise à rude épreuve.

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Avant de débarquer au tournoi ATP 500 de Dubaï, Alexander Zverev (n°16) n’était pas encore parvenu à enchaîner deux victoires de rang depuis son grand retour, lors de l’Open d’Australie. Cette semaine aux Émirats Arabes Unis sonne donc comme une renaissance pour le joueur allemand, qui en est à trois victoires consécutives, au point de rejouer une demi-finale, ce vendredi, face au Russe Andrey Rublev (n°6). Après une période forcément difficile suite à sa blessure à la cheville droite survenue en demi-finales de Roland-Garros en 2022, Alexander Zverev semble ainsi avoir le déclic qui lui manquait pour retrouver les sommets de la hiérarchie mondiale. « Ça a été une période très difficile ces derniers mois », a-t-il déclaré sur le court à Dubaï. « Pendant la première moitié de cette période, je n’ai pas du tout joué au tennis. Tout cela montre que le travail acharné paie, je suis très heureux de la façon dont je joue actuellement et de disputer ma première demi-finale depuis ma blessure. J’espère qu’il y a encore de belles choses à vivre ici. »

Si l’Allemand semble vraiment lancer sa saison 2023 cette semaine, le déclic a en fait eu lieu lors des semaines précédentes. La semaine dernière, lors du tournoi ATP 250 de Doha, Alexander Zverev a perdu de peu face au Britannique Andy Murray (n°52). Au deuxième tour, il s’est fait sortir en trois sets 7-6 (5), 2-6, 7-5 après environ trois heures de jeu. Mais il aurait pu prendre la porte dès le premier tour du tournoi ATP 500 de Dubaï, après que le Tchèque Jiri Lehecka (n°47) a remporté le premier set. Ceci dit, le 16ème joueur mondial à su se faire violence pour revenir dans la partie et l’emporter en trois sets 4-6, 6-3, 6-4. « Les matches de ce genre sont extrêmement importants pour moi en ce moment », a révélé le joueur de 25 ans après cette victoire. « J’ai trouvé le moyen de gagner et je suis sûr que lors des prochaines parties, je jouerai bien mieux. Parfois, c’est ce qui fait les meilleurs joueurs… Quand vous ne jouez pas bien, vous devez trouver le moyen de vous en sortir quand même. C’est ce que Roger, Rafa, Novak et Andy ont fait lors des vingt dernières années, donc j’apprends en quelque sorte d’eux. » Sur le plan mental, on sent aussi une évolution. Alexander Zverev reprend le dessus à force de jouer. Le cercle vertueux peut ainsi se remettre en marche.

Ces progrès sont aussi à mettre sur le compte d’une confiance retrouvée en ses appuis. Naturellement, après une blessure à la cheville, il y a une appréhension. Mais, petit à petit, le joueur reprend confiance en son physique et cela lui permet de remettre son jeu en place. Face à Lorenzo Sonego (n°67), en quarts de finale, Alexander Zverev est parvenu à réaliser quelques jolis contres en bout de course, ce qu’il craignait peut-être de faire jusque-là. Les intentions se jeu sont aussi meilleures. Comme quand le joueur allemand s’est retrouvé à 0/40 sur son service au moment de conclure ce quart de finale. « Dans ces moments, il faut revenir aux fondamentaux, se souvenir de ce qu’on sait faire de mieux et se reposer sur son service, parce que c’est le seul coup que l’on contrôle totalement », a-t-il expliqué. « Et j’ai réussi à passer cinq premières balles de suite pour finir le match. Je suis heureux de ça. » Oubliées les double-fautes qui témoignaient d’une certaine nervosité. Maintenant, il va devoir retrouver son meilleur niveau de jeu pour affronter les meilleurs. À commencer par Andrey Rublev en demies à Dubaï, avant pourquoi pas un duel final face à Novak Djokovic (n°1) ou Daniil Medvedev (n°7). « Il m’a fallu neuf mois pour en arriver là », a ajouté Alexander Zverev. « Je veux toujours être l’un des meilleurs du monde et gagner de grands tournois. Ça n’a pas changé. »

Article rédigé par Yannick Giammona

Crédit photos : @GulfNewsSport, @WeAreTennis

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