Il y a quelques jours, le Français Grégoire Barrere (n°58) a fêté son vingt-neuvième anniversaire en atteignant le meilleur classement de sa carrière. Désormais classé 58ème joueur mondial, il se rapproche inexorablement du Top 50 au classement ATP. Et ne cesse de continuer à progresser, comme il le prouve grâce à ses résultats depuis le début de la saison.
Grégoire Barrere (n°58) vit-il actuellement la plus belle période de sa carrière ? Il semblerait que c’est effectivement le cas pour le joueur de 29 ans, qui vient d’atteindre son meilleur classement ce lundi. Et il l’a étrenné de la meilleure des manières : avec une victoire convaincante au premier tour du tournoi ATP 250 de Marseille. Opposé au joueur suisse Marc-Andrea Huesler (n°48), le Tricolore s’est imposé en deux sets 6-3, 6-2 en tout juste une heure de jeu. Grâce à son service, extrêmement solide, Grégoire Barrere a su imposer son jeu face à un adversaire qu’il n’avait encore jamais affronté. Auteur de 3 aces et 72% de premières balles, il n’a pas eu la moindre balle de break à défendre. Ajoutons que le joueur français aura toutes ses chances pour se qualifier en quarts de finale du tournoi phocéen, face au fantasque Kazakh Alexander Bublik (n°50), capable du pire comme du meilleur. Grégoire Barrere l’avait d’ailleurs battu, il y a environ deux semaines, au premier tour du tournoi ATP 250 de Montpellier ; en effet, il l’avait fait dégoupiller en l’emportant au jeu décisif du troisième set, après 2h30 de jeu. Mais surtout, le 58ème joueur mondial pourra surfer sur la confiance acquise depuis le début de cette saison 2023, où il compte pas moins de 14 victoires pour seulement 5 défaites.

S’il a débuté l’année par une défaite lors des qualifications du tournoi ATP 250 d’Adélaïde, Grégoire Barrere a ensuite enchaîné les bonnes performances : huitièmes de finale au tournoi ATP 250 d’Auckland, puis quarts de finale au tournoi ATP 250 de Montpellier, ainsi qu’au tournoi ATP 500 de Rotterdam la semaine dernière (seulement battu par Félix Auger-Aliassime). Il a peut-être perdu dès le premier tour à l’Open d’Australie, mais il a ensuite remporté le Challenger 125 de Quimper, en indoor. D’ailleurs, les conditions parfois plus lentes de certains courts intérieurs semblent mieux convenir au jeu de Grégoire Barrere que le dur extérieur. « Quand c’est plus lent, c’est plus facile pour moi de bien me placer et de frapper en force », a-t-il confié au début du mois dans une interview accordée à la Fédération française de tennis. « C’est une de mes qualités : sur les surfaces lentes, j’arrive à générer pas mal de puissance, plus que beaucoup de joueurs. Ça m’aide beaucoup à déborder l’adversaire. » Toutes ces belles performances permettent aujourd’hui à Grégoire Barrere d’être le troisième joueur français au classement ATP, à quelques places seulement derrière Richard Gasquet (n°43) et Constant Lestienne (n°53).

Et ce n’est pas tout. Grégoire Barrere continue de grappiller des points et se rapproche dangereusement du Top 50. Ce qui lui permet désormais de voir plus loin, et surtout d’être en mesure de rentrer directement dans le tableau d’Indian Wells, le premier Masters 1000 de la saison, qui démarrera dans deux semaines. Ce qui ne lui était encore jamais arrivé dans un tournoi d’une telle importance. Même chose pour le Masters 1000 de Miami, qui viendra compléter le mois de mars. « Je suis content de pouvoir rejouer dans des gros tournois », a déclaré le joueur de 29 ans. « C’est une bonne dynamique, je me sens très bien. Mais ce n’est pas un accomplissement, il faut aller plus loin. Je ne me fixe pas d’objectifs de classement. Je ne me dis pas : ‘Je veux être top 50, top 30…’ J’ai surtout envie d’aller chercher des victoires dans des tournois plus grands que les Challengers. » Il y a bientôt trois ans, en 2020, Grégoire Barrere aurait déjà pu entrer directement dans le tableau principal à Indian Wells et à Miami. Mais une certaine pandémie était passée par là… « La fois où je devais rentrer avec mon classement dans ces tournois, le Covid est passé par là »… « , s’est-il souvenu avec un brin d’amertume. « J’espère qu’il n’y aura rien de tout cela cette année ! » On l’espère également. Tout comme on ne peut que souhaiter le meilleur à celui qui s’entraîne à la All In Academy depuis six ans, avec Nicolas Copin et Clément Génin pour le physique.
Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photos : @Open13
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