Analyses

Arthur Rinderknech, une saison 2022 honorable malgré un manque de réussite en Grand Chelem

La saison 2022 du Français Arthur Rinderknech (n°44) ne peut ni être qualifiée de bonne ni de mauvaise. Premier joueur tricolore au classement ATP, il a disputé sa première finale sur le circuit principal et a conquis quelques belles victoires face à des joueurs de renom. Cependant, son bilan en Grand Chelem est maigre et vient contrecarrer une progression linéaire depuis quelques années…


Avec la fin de l’année qui approche, il est temps de tirer un bilan de la saison 2022 du n°1 Français, Arthur Rinderknech (n°44). S’il termine l’année en tête du tennis tricolore, c’est d’une part grâce à ses performances mais également à cause de certaines blessures ou contre-performances de ses compatriotes. Ce qui n’enlève rien à ce qu’il a pu réaliser tout au long de cette saison 2022 qui l’aura vu continuer sa progression linéraie, notamment au classement ATP. Ainsi, Arthur Rinderknech a gagné 14 places, puisqu’il est passé du 58ème rang mondial en janvier au 44ème rang mondial à la fin de l’année. En 2022, le joueur tricolore a tout d’abord disputé, en Australie, sa toute première finale sur le circuit principal. C’était en janvier, lors de la deuxième édition du tournoi ATP 250 d’Adélaïde, une finale qu’il a perdue face à l’Australien Thanasi Kokkinakis (n°94) en trois sets 6-7 (6), 7-6 (5), 6-3. Par ailleurs, il a remporté en Coupe Davis son premier simple à enjeu mais il aura fallu attendre l’automne pour le voir atteindre une nouvelle demi-finale sur le circuit ATP, au tournoi ATP 250 de Gijon. A toutes ces performances vient s’ajouter un trophée sur le circuit Challenger, sur terre battue, au Challenger 90 de Poznan. Tous ces résultats prouvent qu’Arthur Rinderknech a encore progressé et qu’il s’impose petit à petit comme un membre solide du Top 50, capable d’aller plus loin si les planètes s’alignent.

D’ailleurs, le Français a remporté plusieurs belles victoires en 2022, dont quatre face à des membres du Top 20. On peut mettre parmi celles-là son premier tour lors de l’Open d’Australie, remporté face à un joueur local. Opposé à Alexei Popyrin (n°121), Arthur Rinderknech l’avait emporté en cinq sets 7-5,4 -6, 6-2, 3-6, 6-3 dans une ambiance de dingue, hostile mais qui lui a permis de faire sortir le meilleur de lui-même. Même si, comme on le verra plus tard, ce match lui a peut-être coûté son tournoi… On peut également évoquer son quart de finale du tournoi ATP 250 de Gijon, où il a tout de même sauvé neuf balles de match (!) avant de l’emporter face à l’Espagnol Pablo Carreño Busta (n°13). Quelques jours après le décès de sa grand-mère, Arthur Rinderknech s’imposait ainsi en trois sets 4-6, 6-3, 7-6 (16) après trois heures et sept minutes de jeu. Et enfin, au tournoi ATP 500 de Bâle, en fin de saison, le joueur tricolore s’est offert le scalp du Croate Marin Cilic (n°17) au premier tour. Là encore, il a dû batailler pendant près de deux heures et demie et sauver deux balles de match avant de l’emporter en trois sets 6-4, 3-6, 7-6 (5).

En revanche, il reste un point noir dans la saison d’Arthur Rinderknech, qui nous pousse à écrire qu’elle a été ni vraiment bonne ni vraiment mauvaise. Il s’agit de ses résultats dans les plus grandes compétitions, et notamment les tournois du Grand Chelem. Malgré son premier tour dans une ambiance de feu lors de l’Open d’Australie, le joueur français a ensuite abandonné au deuxième tour, physiquement éreinté par ce marathon. A Roland-Garros et à Wimbledon, il a ensuite perdu dès le premier tour, respectivement face à Alexander Bublik (n°37) et Denis Shapovalov (n°18). Enfin, s’il a franchi le premier tour à l’US Open face à son compatriote Quentin Halys (4-6, 7-6 [4], 6-3, 6-2), il a ensuite été éliminé dès le second tour par le Russe Daniil Medvedev (n°7). Certes, Arthur Rinderknech n’a parfois pas eu de chance avec le tirage au sort, mais c’est le lot d’un joueur classé autour de la 50ème place mondiale. S’il veut bénéficier d’un meilleur tirage en Grand Chelem, il doit également réaliser quelques perfs sur des tournois comme les Masters 1000. Or, ses résultats dans cette catégorie de tournois ont également été décevants. Ainsi, il en a manqué trois sur les huit disputés : Madrid, Rome et Cincinnati. Par ailleurs, sur cinq tournois joués, il a perdu quatre fois au premier tour : Indian Wells (Benjamin Bonzi), Monte-Carlo (Fabio Fognini), Montréal (Adrian Mannarino) et Paris-Bercy (Jack Draper). Au final, Arthur Rinderknech n’a remporté qu’un match en Masters 1000 : à Miami, face à Laslo Djere (6-3, 7-6 [6]), avant de s’incliner au deuxième tour face au Polonais Hubert Hurkacz (n°10). C’est dans ces grandes compétitions que le Tricolore devra progresser en 2023 s’il veut poursuivre sa montée en puissance et espérer obtenir de meilleurs tirages au sort lors des tournois du Grand Chelem.

Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photos : @BenoitMaylin, @corinnedubreuil

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