En 2022, aujourd’hui âgé de 26 ans, le Français Quentin Halys (n°69) est enfin parvenu à franchir la barre du Top 100. Et à s’y installer durablement, ce qui n’est jamais acquis. Ces succès, il les acquièrent notamment grâce à un excellent service, qu’il décoche du haut de son mètre quatre-vingt-onze. Alors qu’il dispute ce week-end les qualifications du Masters 1000 de Paris-Bercy, il a parlé de son coup le plus fort pour nos confrères du quotidien L’Equipe.
Classé 151ème joueur mondial en début de saison, Quentin Halys (n°69) a gagné près de 100 places au classement ATP. En mai dernier, il est enfin entré dans le Top 100 du classement ATP, à l’âge de 25 ans (il a aujourd’hui 26 ans), après avoir remporté deux titres en Challenger (à Pau, en février, et à Lille, en mars). Il a ensuite goûté au circuit ATP, jusqu’à entrer dans le Top 70 grâce à une certaine régularité et une grande humilité – il n’a pas hésité à retourner ponctuellement sur le circuit Challenger, remportant notamment un troisième trophée cette saison à Ismaning. Tous ses succès, le joueur français les doit principalement à sa meilleure arme : le service. Un coup que les spectateurs ont pu apprécier, ce samedi, quand Quentin Halys a remporté sa rencontre du premier tour lors des qualifications du Masters 1000 de Paris-Bercy. D’ailleurs, depuis le début de la saison, le Tricolore a servi 1 008 aces en 81 rencontres. « J’imagine qu’on n’est pas énormément à l’avoir fait ces dernières années », a-t-il déclaré à nos confrères du quotidien L’Equipe, qui l’ont interrogé après sa victoire face à Pedro Cachin (n°55). « Après c’était, entre guillemets, surtout sur le circuit Challenger. Mais c’est toujours cool et il faut que ça me serve pour gagner des matches comme aujourd’hui (ce samedi, ndlr). » Quoiqu’il en soit, Quentin Halys est bien conscient qu’il s’agit là d’un atout primordial, qui l’aide parfois à gagner des matches serrés, qui se jouent à quelques détails. « Depuis que je suis petit, je suis plus grand que la moyenne, même si je ne suis pas non plus immense », a expliqué le joueur de 26 ans, qui mesure 1,91 m. « Et c’est un coup que j’ai toujours adoré. Pouvoir servir fort, mettre beaucoup de bons services, c’est un bon ressenti. »

Et si le service est devenu son principal atout, Quentin Halys se souvient qu’il a connu des périodes de doutes, avec de nombreuses double-fautes. Jusqu’à un changement opéré avec son entraîneur, Nicolas Devilder. « Je suis un peu plus régulier, je m’en sers mieux, j’ai plus confiance et je dégage plus de sérénité avant de servir », a-t-il confié. « Parfois je ralentis un peu pour faire des services-volées, ça dépend vraiment aussi d’où se positionne l’adversaire. Il y a en a qui retournent de près, d’autres de loin ; je peux aussi servir le corps. On ne pense pas à faire un ace mais quand les moments chauds arrivent et qu’on se dit qu’on a de grandes chances d’en mettre un, c’est quand même quelque chose de rassurant. On sait que l’autre, en revanche, va craindre le retour et cet impact mental est important. » D’un cercle vicieux, Quentin Halys a inversé la tendance pour entrer dans un cercle vertueux. Servir bien le met dans de bonnes dispositions mentales, ce qui le fait servir encore mieux etc… Quant à son entraîneur, il voit depuis son box si son poulain va effectuer un bon service ou un ace. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’en deux ans de collaboration, ils ont énormément travailler l’engagement. « On a rectifié pas mal de choses sur son service depuis qu’on travaille ensemble », détaille le coach », a de son côté expliqué Nicolas Devilder. « C’est un axe fort dans son jeu. On fait des petits jeux, des défis, avec des cibles et un nombre de balles minimum pour les toucher. Il est assez joueur pour ça, donc il aime bien. On a des petits trucs entre nous. »

En 2022, Quentin Halys a accumulé beaucoup de confiance, grâce à l’accumulation des services, que ce soit à l’entraînement ou en match. Sur une rencontre, le record du joueur français est de 34 aces. Il l’a atteint au mois de mars dernier, lors d’un Challenger à Turin, joué sur une surface très rapide. « Il faut surtout essayer d’être précis en gardant de la vitesse », a expliqué le 69ème joueur mondial pour expliquer comment frapper un ace. « Plus on va servir proche des lignes, plus on va avoir des chances de faire l’ace. » Cette saison, quand il a joué sur le circuit principal, Quentin Halys a continué à faire pleuvoir les aces : 142 en douze rencontres, soit une moyenne de 11,8 aces par match. Aucun Tricolore n’a fait mieux cette saison. Et même s’il est encore à une marge raisonnable d’un joueur comme l’Américain John Isner (n°47), qui a servi pendant des années plus de 1 000 aces par an et tourne encore à plus de 20 aces par match cette saison, le Français sait qu’il peut encore progresser dans ce secteur. Si son service sera une fois de plus sa principale arme, ce dimanche au deuxième tour des qualifications du Masters 1000 de Paris-Bercy – où il affrontera le Brésilien Thiago Monteiro (n°66) -, Quentin Halys sait qu’il est encore perfectible. Et il continuera à travailler sur ce coup, qui est de loin son meilleur.
Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photos : @TeregaOpen, @FFTennis
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3 réflexions au sujet de “Le saviez-vous ? Quentin Halys est un des meilleurs serveurs du circuit…”