Après s’être extirpée des qualifications de l’US Open, Clara Burel (n°131) a créé l’un des exploits de ce début de tournoi. En effet, elle a sorti la lauréate du dernier Wimbledon, Elena Rybakina (n°25), qui ne semble pas avoir tout à fait digéré son premier titre en Grand Chelem. Une bonne nouvelle pour le tennis féminin français, ui cherche sa relève.
Elle avait dû écarter cinq balles de match au dernier tour des qualifications de l’US Open, vendredi dernier. Ce mardi, Clara Burel (n°131) a eu beaucoup moins de mal à passer le premier tour, dans le tableau principal. En effet, elle a éliminé la gagnante du dernier Wimbledon, Elena Rybakina (n°25). « J’avais trois matches dans les pattes, j’ai eu trois ou quatre jours pour récupérer donc je continue sur ma lancée », a d’ailleurs déclaré la joueuse de 21 ans en conférence de presse. En tout cas, cette victoire peut être vue comme un véritable exploit pour une jeune joueuse qui n’avait encore jamais battu une membre du Top 50 au classement WTA. « Elle est 25ème mondiale, mais si elle avait eu les points de Wimbledon, elle serait encore plus haut donc c’est sûr que c’est un petit exploit », a commenté la Française.

Au cœur d’une saison en demi-teinte, cette victoire fait le plus grand bien à Clara Burel, qui n’a plus d’entraîneur depuis quelque semaines et la fin de sa collaboration avec Thierry Champion. « Pour l’instant, je ne travaille avec personne », a-t-elle précisé. « J’ai mon petit ami qui est avec moi depuis les qualifs et au niveau physique, je suis toujours avec Paul Quétin mais sinon je me débrouille toute seule. Maintenant, je le vis plutôt bien. C’est sûr que cet été, il y a eu des moments un petit peu plus compliqués. Seule, c’est plus difficile mais ça se passe bien cette semaine. » En effet, la Bretonne n’a pas enchaîné les victoires ces dernières semaines, et elle a même perdu des places au classement, quittant le Top 100 alors qu’elle était 74ème mondiale en début d’année. Mais passer le premier tour à New York, pour la première fois de sa jeune carrière, devrait lui faire le plus grand bien. « C’est sûr qu’il faut essayer de surfer sur ces victoires au maximum, surtout que les conditions me plaisent bien donc il faut essayer d’en profiter », a confié la 131ème joueuse mondiale. « Je pense qu’aujourd’hui (mardi, ndlr), j’ai davantage préféré la chaleur humide à elle. »

Auteur de 37 fautes directes, Elena Rybakina a bien aidé la joueuse française à se hisser vers la victoire. Cependant, Clara Burel a su se montrer solide quand il le fallait et elle n’a jamais refusé le combat. « L’objectif, c’était de retourner un maximum et d’être hyper solide », a expliqué la Tricolore. « Je savais qu’elle allait faire des fautes, il y en a eu donc j’essaie d’en profiter. » Et pour en profiter encore un peu, elle devra affronter une autre joueuse du Top 50 au deuxième tour. Il s’agit d’Alison Van Uytvanck (n°43), qui a mis fin au tournoi de la quadragénaire Venus Williams (42 ans). La Belge a un peu le même profil que la Kazakhe, ce qui pourrait arranger les affaires de Clara Burel. « Elle a un jeu un peu particulier », a-t-elle analysé. « Un peu comme Rybakina, ça va très vite, elle prend la balle très tôt donc on peut s’attendre un peu à tout. Je l’ai jouée en Australie il y a deux ans au premier tour, j’avais perdu un match accroché. C’est une très bonne joueuse, donc ça va être difficile, c’est sûr. » Une rencontre que nous suivrons jeudi, sans aucun doute.
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