Au cours d’une interview, le Français Benjamin Bonzi (n°48) a évoqué sur sa progression sur le circuit principal. Par ailleurs, il est revenu sur la difficulté de grandir dans un pays comme la France, où les attentes sont toujours très fortes dès qu’un joueur de tennis entre dans le Top 100.
Le tennis français est en plein renouvellement. Jo-Wilfried Tsonga et Gilles Simon vont ou ont déjà pris leur retraite et Richard Gasquet (n°66) oscille entre le circuit principal et le circuit Challenger. Seul rescapé de cette génération dorée, Gaël Monfils (n°21) est encore blessé et n’a plus joué depuis le Masters 1000 de Madrid. Par conséquent, de nouveaux noms émergent depuis quelques moi, avec des joueurs qui ont fait leur entrée dans le Top 100. L’un d’eux a réalisé de très belles performances sur le circuit Challenger, qui sont passées inaperçues pour la plupart, mais il evolue également de plus en plus sur le circuit principal. Il s’agit de Benjamin Bonzi (n°48), qui est d’ailleurs le n°2 tricolore et il fait partie des 50 meilleurs joueurs au monde. Engagé cette semaine au tournoi ATP 250 de Newport, où il a atteint les quarts de finale, le joueur français a accordé une interview très intéressante à Tennis Channel, où il a admis que grandir dans l’écosystème du tennis français n’a pas été facile.
« C’est difficile de jouer en France », a ainsi déclaré Benjamin Bonzi. « Beaucoup de gens attendent de vous de grandes choses, il faut être très bon. Il y avait une grande génération dans notre pays, avec Tsonga, Gasquet, Monfils et Simon. Maintenant, c’est nous qui devons prendre les devants, je ne sais pas si on pourra atteindre des demi-finales ou des finales en Grand Chelem, mais il faut faire de bons résultats. » Il n’y a pas si longtemps, le tennisman français s’était perdu dans le circuit Challenger, attendant le bon moment pour progresser dans le classement. Depuis l’arrivée de la pandémie, Benjamin Bonzi est devenu un spécialiste à ce niveau : il lui a fallu plus de temps pour faire le grand saut au niveau du circuit ATP, mais cette saison il a signé de beaux résultats pour se faufiler dans le Top 50. « J’ai changé beaucoup de choses il y a trois ans, surtout à l’entraînement », a-t-il également expliqué. « Maintenant, tout fonctionne, donc nous n’avons pas trop à changer, nous donnons juste assurer une continuité à ce que nous faisons. J’essaie d’être plus cohérent avec mon service et d’être plus agressif lors de mon premier coup. Je sais que mon retour est bon et je sais que je dois être plus agressif, c’est quelque chose sur lequel nous travaillons. Je suis habitué aux longs points, mais j’essaie d’écourter l’échange et d’être plus offensif. »
Pas facile de faire le grand saut parmi l’élite quand on a déjà 26 ans. Il y a de plus en plus de cas de joueurs avec une explosion tardive. Benjamin Bonzi profite ainsi de sa maturité physique pour la compléter avec un mental bien ancré, ingrédients clés pour battre les meilleurs, auxquels il s’est déjà habitué en 2022. « Je suis plus mature maintenant », a ajouté le 48ème joueur mondial. « J’apprends et j’ai plus confiance à chaque tournoi. Peut-être que ce n’était pas le cas il y a un an. J’ai acquis de l’expérience sur le circuit, en jouant et en gagnant beaucoup de Challengers. Cette année, j’ai joué beaucoup de tournois ATP 250, j’ai dû apprendre à être régulier sur le circuit et à être prêt pour ce niveau. J’apprends chaque semaine mais je pense qu’en ce moment je fais tout mieux qu’en 2021. »
Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photos : @FFTennis
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