Le tableau féminin de simple à Roland-Garros a vécu une véritable hécatombe lors de la première semaine du tournoi. En effet, à l’aube des huitièmes de finale, une seule membre du Top 10 au classement WTA est encore en lice. Et pas des moindres, puisqu’on s’agit de la grande favorite, la Polonaise Iga Swiatek (n°1). Les jeux sont-ils déjà faits ?
Tout a commencé lors du premier jour du tournoi, dimanche dernier, avec l’élimination de la Tunisienne Ons Jabeur (n°6). Peu de temps après, ce fut au tour de la tenante du titre, la Tchèque Barbora Krejcikova (n°2), de se faire sortir par la Française Diane Parry (n°97). Puis il y a eu Maria Sakkari (n°3), Paula Badosa (n°4), Anett Kontaveit (n°5), Aryna Sabalenka (n°7), Karolina Pliskova (n°8), Danielle Collins (n°9) et Garbiñe Muguruza (n°10). Et dire qu’elles auraient dû être les adversaires de la Polonaise Iga Swiatek (n°1), l’unique rescapée du Top 10 de la WTA après la première semaine de Roland-Garros ! Tête de série n°7, Aryna Sabalenka etait citée comme une des autres favorites du Grand Chelem parisien. En effet, elle avait chuté deux fois face à Iga Swiatek avant Roland-Garros, en finale du tournoi WTA 500 de Stuttgart et surtout en demi-finales du tournoi WTA 1000 de Rome. Elle semblait la plus capable de gêner la n°1 mondiale, promise à la victoire avant même le début du tournoi. Cependant, elle est tombée ce samedi, au troisième tour, face à l’Italienne Camila Giorgi (n°30) en trois sets 4-6, 6-1, 6-0.
De son côté, l’Espagnole Paula Badosa (n°4) a dû jeter l’éponge, ce samedi, au troisième tour. Opposée à Veronika Kudermetova (n°29), une blessure au genou l’a donc contrainte à l’abandon alors qu’elle était menée 6-3, 2-1 avec un break de retard. Le cas de la joueuse espagnole, qui a du mal à assumer son nouveau statut de favorite du circuit féminin, montre une fois de plus l’instabilité qui règne au plus haut niveau. Mis à part Iga Swiatek, qui est sur une série de 31 victoires de rang, aucune autre joueuse n’est aussi constante. Conséquence : aucune des quatre demi-finalistes de 2021 (Barbora Krejcikova, Anastasia Pavlyuchenkova, Maria Sakkari et Tamara Zidansek) n’est présente en deuxième semaine du tournoi cette année. Parmi les huit quarts de finaliste, seules deux sont en huitièmes de finale en 2022 : Iga Swiatek et Coco Gauff (n°18). La preuve est faite que le tennis féminin est encore instable, malgré les prouesses réalisées par la joueuse polonaise, qui devrait rencontrer peu de concurrence pour soulever le trophée à Roland-Garros.
Si on va plus loin, l’hécatombe touche de nombreuses têtes de série, même en dehors du Top 10. Ainsi, dans le Top 15, la Polonaise n’est accompagnée que par l’Américaine Jessica Pegula (n°11), qu’elle pourrait d’ailleurs rencontrer en quarts de finale si les deux joueuses tiennent leur rang, ce qui n’est pas garanti vu comment se déroule le tournoi. Dans le bas du tableau, les joueuses les mieux classées sont la Canadienne Leylah Fernandez (n°17), finaliste du dernier US Open, et l’Américaine Coco Gauff, qui vient d’avoir son baccalauréat. En huitièmes de finale, la joueuse canadienne affrontera une autre joueuse américaine, Amanda Anisimova (n°28), ancienne demi-finaliste à Roland-Garros en 2019, qui se montre toujours très à l’aise sur les courts en terre battue de la Porte d’Auteuil. Même si dans ce tableau féminin, il ne faut jurer de rien.
Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photos : @JJlovesTennis
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