Encore hors du Top 200 en mai 2021, Sebastian Baez (n°38) vient de rentrer dans le Top 40 et sera assurément l’un des jeunes talents à suivre de près cette année, notamment à Roland-Garros. Après une saison 2021 riche de six titres sur le circuit Challenger (Concepción, Santiago (x2), Zagreb, Buenos Aires et Campinas), le sud-américain continue de franchir les paliers et est déjà comparé à son aîné de huit ans, Diego Schwartzman (n°16). Bien qu’il n’aime guère cette comparaison, il faut dire que la ressemblance est frappante. Les deux hommes mesurent tous deux 1,70 m, sont nés à Buenos Aires et ont logiquement le même style de jeu, tout en combativité. Classé n°1 mondial chez les Juniors en 2018, grâce notamment à une finale (perdue face à Chun-Hsin Tseng) à Roland-Garros, le jeune argentin de 21 ans vient de remporter le premier titre de sa carrière sur le circuit ATP au tournoi ATP 250 d’Estoril début mai, où il a disposé de Marin Cilic (n°23), Richard Gasquet (n°75) ou encore de son ami Frances Tiafoe (n°27), à qui il a emprunté le « Why not me? » qu’il signait sur la caméra après chaque victoire, avant de signer « It’s me » après avoir remporté la finale. « Cela signifie beaucoup pour moi », déclarait-il après son titre. « Ce trophée est une bonne compensation pour tout le travail accompli et une grande motivation pour aller plus loin. » Persévérant après une période pandémique qui a empêché une progression normale au classement, le disciple de Sebastian Gutierrez savoure : « J’ai travaillé dur pour être là. J’ai joué des Challengers, les matches étaient très difficiles. Les classements étaient gelés et il était très difficile d’entrer dans le Top 100. Je suis si heureux et si fier de moi ! Je suis arrivé à Estoril avec très peu de confiance, puisque je venais de perdre plusieurs matches au premier tour. Lors de mon premier jour ici au Portugal, je ne pouvais pas imaginer gagner le tournoi. J’étais juste content de pouvoir battre Joao Sousa lors de mon premier match, mais j’ai commencé à chercher de plus en plus. Gagner le titre n’est pas un hasard, car il y a beaucoup de travail derrière. » Le natif de Buenos Aires est loin d’être rassasié et vise plus haut : « Je suis très content de ce que j’ai accompli, mais j’en veux plus. La saison a bien commencé, mais nous ne sommes même pas à mi-parcours. Il reste encore un long chemin à parcourir. » Tout ce qu’il manque à Sebastian Baez est maintenant de remporter quelques matches en Masters 1000 et dans les tournois du Grand Chelem. Sa seule participation à un tournoi Majeur reste à l’Open d’Australie, en janvier dernier, où il avat batut Albert Ramos (n°42) au premier tour, avant de perdre contre Stefanos Tsitsipas (n°4), lui prenant tout de même un set. En Masters 1000, il ne compte qu’une victoire, à Rome face à Tallon Griekspoor (n°64) avant de s’incliner contre Alexander Zverev (n°3). Nul doute que le jeune argentin aura de quoi faire parler de lui sur la terre parisienne, dans quelques jours, et qu’il essaiera de battre enfin un gros nom du circuit, sa meilleure performance restant une victoire sur Cristian Garin (n°36) au tournoi ATP 250 de Cordoba.