Novak Djokovic laisse enfin les fantômes de Melbourne derrière lui…

En janvier dernier, alors qu’il tenter d’entrer en Australie pour disputer le premier tournoui du Grand Chelem de la saison, Novak Djokovic (n°1) avait été détenu pendant quelques jours au Park Hotel de Melbourne, avant d’être définitivement expulsé du pays le 16 janvier, et ainsi privé d’Open d’Australie. Tout cela parce qu’il refuse toujours de se faire vacciner et que l’Australie est un pays où les règles sont drastiques à ce sujet. Lors d’une interview donnée à Tennis Channel en marge du Masters 1000 de Madrid, le joueur serbe a avoué qu’il avait été plus affecté qu’il ne l’avait imaginé par cette sombre affaire. « Je dois avouer que j’avais sans doute sous-estimé mon état émotionnel », a-t-il reconnu, ce jeudi, quelques minutes seulement après avoir appris le forfait d’Andy Murray (n°78). « Je me disais : ‘C’est derrière moi, je passe à autre chose.’ Mais dans les mois suivants, j’ai senti que les traces émotionnelles et mentales de ce qui s’était passé étaient encore là. Je n’avais jamais vécu une situation pareille. Ça a laissé des traces, plus mentalement et émotionnellement que physiquement. » Ce qui s’est vu lors des tournois ATP 500 de Dubaï, en février, et surtout au Masters 1000 de Monte-Carlo, au mois d’avril. « Quelque chose m’em­pêchait d’avancer », a ajouté le Serbe. « J’étais plus nerveux que d’habitude, sur la défensive quand j’arrivais sur le terrain. Ça m’a pris un peu de temps d’affronter ça. » Le n°1 mondial a mis un peu de temps à remettre la machine en route, ce qu’il a fini par faire chez lui, lors du tournoi ATP 250 de Belgrade, même s’il a perdu en finale face à Andrey Rublev (n°8). « Le soutien du public et l’énergie incroyable que j’ai reçue m’ont aidé à passer à autre chose », a-t-il assuré. « Je dois être plus patient et faire confiance au processus. »