La scène est incroyable. Même si Steven Diez (n°292) n’a pas dû bien la vivre. Cela s’est passé lors du deuxième tour des qualifications du tournoi ATP 250 de Houston, le week-end dernier. Opposé au Néerlandais Gijs Brouwer (n°361), le Canadien pensait avoir remporté le match en deux sets 6-4, 6-4 sur un retour gagnant. Il était donc qualifié pour le tableau principal, son premier sur le circuit ATP depuis 2020. L’arbitre avait même annoncé la célèbre phrase qui nous sied si bien : « Jeu, set et match ». Seulement, il est ensuite revenu sur sa décision en allant vérifier la marque du service du joueur hollandais, qui était faute selon lui. Le problème fut alors qu’il se trompait de trace sur l’ocre américain. Après une discussion entre le superviseur, Steven Diez et l’arbitre, le match a repris à 5-4 et le joueur canadien a ensuite perdu la rencontre en trois sets (4-6, 7-5, 6-2). « Après avoir célébré et être sur le point de serrer la main de mon adversaire, l’arbitre de chaise a décidé de vérifier la marque alors que le match était fini et qu’il était trop tard pour regarder la trace », a expliqué Steven Diez dans des propos relayés par Punto de Break. « C’était sa première grosse erreur. Deuxième erreur : il a montré une trace qui était littéralement un mètre à côté de la bonne. Troisième erreur : il a demandé au juge de ligne s’il avait la marque. Celui-ci a montré la trace mais l’arbitre est resté sur la mauvaise marque. Quatrième erreur : il me dit que mon adversaire n’a pas fait service-volée et qu’il n’avait pas l’intention de jouer le point. En gros, il a arrêté le point après le service. Cinquième erreur, et la plus importante, il a dit : ‘Jeu, set et match !’ Où je veux en venir ? Je pense que dans le tennis, il est très rare qu’un arbitre paye pour ses erreurs et d’un autre côté, quand un joueur ne fait pas bien son job, il est dans le prochain avion sans aucun point et ayant perdu de l’argent. Aujourd’hui, j’ai vécu la plus grosse injustice de ma vie mais justice a été faite. Appelez ça justice ou karma, je suis lucky loser et je jouerai mardi. Aujourd’hui, j’ai été repêché mais je pense que cela arrive trop souvent aux joueurs. Il faut que l’ATP soit sûre que les arbitres de chaise aient le niveau pour être sur le circuit ou sur les tournois Challengers. Je ne suis pas sûr que cela aboutira à quelque chose mais il faut essayer pour améliorer les choses ensemble, l’ATP et les joueurs. » En effet, le Canadien a ensuite reçu un coup de pouce du destin en étant lucky loser, mais il a tout de même tenu à raconter son injustice sur les réseaux sociaux et dans les médias.