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Borg, Hingis, Henin : les retraites anticipées qui ont marqué l’histoire du tennis

Le petit monde de la balle jaune a tremblé à l’annonce de la retraite de l’Australienne Ashleigh Barty. Vainqueure de l’Open d’Australie en janvier dernier et n°1 mondiale, la joueuse de 25 ans a pris tout le monde de court. Cependant, ce n’est pas la première fois de l’histoire qu’un joueur ou une joueuse décide de laisser sa carrière professionnelle de façon prématurée. Petit tour d’horizon des retraites anticipées les plus marquantes de l’histoire du tennis.


Björn Borg et Martina Hingis : épuisement physique et mental

Ashleigh Barty n’est donc pas la première star du tennis à tirer sa révérence de façon inattendue. Avant elle, des joueurs et des joueuses comme Björn Borg, Martina Hingis, Kim Clijsters, Justine Henin ou encore Jennifer Capriati ont raccroché en pleine force de l’âge. Leur point commun ? Ils sont tous revenus, avec plus ou moins de bonheur, à la compétition quelques années plus tard. Commençons par évoquer le seul homme à être parti de façon prématurée : Björn Borg. Au cours des années 1970, et au début des années 1980, le Suédois a dominé la planète tennis. Il a ainsi remporté six titres à Roland-Garros et cinq à Wimbledon, réussisant plusieurs l’enchaînement fou entre la terre battue et le gazon. Cependant, en janvier 1983 et alors qu’il n’a que 26 ans, Björn Borg annonce qu’il prend sa retraite. Cette décision est généralement attribuée à un épuisement mental. Un an et demi après avoir perdu en finale de l’US Open face à son greand rival, l’Américain John McEnroe, le Suédois marque le coup. Il n’a jamais remporté le Grand Chelem new-yorkais, ce qui contribue à son état mental. Il tentera bien un retour en 1991, avec une vieille raquette en bois, qui restera sans lendemain. De son côté, Martina Hingis n’a que 22 ans lorsqu’elle prend sa retraite, en février 2003. La Suissesse a remporté cinq titres en Grand Chelem entre 1997 et 2000 (ainsi que huit trophées Majeurs en double). « Je suis dans ce sport depuis assez longtemps pour savoir ce qu’il faut faire pour arriver au sommet et je n’en suis plus capable », déclarait-elle, invoquant des blessures à la cheville. « Quand vous avez été n°1 pendant quatre ans, vous ne pouvez pas vous contenter de moins. Et quand vous ne pouvez pas rivaliser avec les meilleures, il n’est pas possible d’envisager un retour. » Martina Hingis avait rapidement connu les sommets, avec une ascension fulgurante alors qu’elle n’avait que 16 ans. Elle est pourtant revenue ne 2006 pour deux saisons en simple, puis en 2013 pour briller en double féminin et double mixte, avant une retraite définitive en 2017.

Justine Henin et Kim Clijsters, le syndrome belge

Justine Henin et Ashleigh Barty partagent un destin commun. Comme la joueuse australienne, la Belge a 25 ans et elle est n°1 mondiale lorsqu’elle tire sa révérence, en 2008, avec sept titres du Grand Chelem à son actif. « C’est la fin d’une grande aventure, la fin de quelque chose dont je rêvais depuis l’âge de 5 ans », avait-elle déclaré aux journalistes en annonçant sa retraite. Justine Henin a fait un bref retour sur le circuit en 2010, qui l’avait vu atteindre la finale de l’Open d’Australie, perdue contre l’Américaine Serena Williams. Elle avait ensuite pris sa retraite, définitive cette fois, l’année suivante en 2011. De son côté, sa compatriote Kim Clijsters avait quitté le circuit féminin à 23 ans en mai 2007, après avoir remporté 34 titres sur le circuit WTA en simple, dont l’US Open en 2005. Trop souvent blessée, elle avait expliqué : « Cela a été plus que magnifiqueps de raccrocher ma raquette pour de bon. » Pour de bon ? Pas tout à fait, puisque la joueuse belge a fait un premier retour entre 2009 et 2011, après être devenue maman de son premier enfant en 2008. Au cours de cette période, elle a remporté trois nouveaux titres en Grand Chelem : deux fois l’US Open (2009 et 2010) et une fois l’Open d’Australie (2011). Après sept ans d’absence et une nouvelle retraite en 2013 pour mettre au monde deux autres enfants, Kim Clijsters avait tenté un nouveau retour en 2020. Elle avait notamment participé à l’US Open et à quelques tournois du circuit WTA, mais il semblerait que cette fois, elle ait définitivement raccroché ses raquettes.

Jennifer Capriati, précocité et reprise de ses études à 18 ans

Comptant parmi les plus précoces de l’histoire du tennis, Jennifer Capriati est la plus jeune joueuse à accéder au Top 10 du classement WTA, le 11 septembre 1990. Elle est alors âgée de quatorze ans et sept mois. La joueuse américaine a ensuite remporté la médaille d’or aux Jeux Olympiques de Barcelone en 1992. Elle n’avait alors que 16 ans. Mais, en 1993, elle a dû faire face à plusieurs contre-performances. En fin de saison, âgée de 18 ans, elle décide de mettre le tennis de côté pour reprendre ses études. Cependant, elle se faisait arrêter pour vol à l’étalage et possession de marijuana. Elle revient à la compétition en 1996 mais il lui faut un peu plus de trois ans avant de retrouver les sommets. L’année 2000 marque son vrai retour au premier plan, et l’année suivante, en 2001, elle remporte l’Open d’Australie et Roland-Garros, occupant brièvement la première place mondiale. Blessée à l’épaule, Jennifer Capriati joue son dernier match au tournoi de Philadelphie en novembre 2004, avant une retraite définitive.

Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photos : @rolandgarros, @TennisHalloFame, @backhandology

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