Il y a dix ans, on ne parlait pas encore du Coronavirus. Cependant, une maladie chronique avait décimé les tableaux masculins et féminins du tournoi d’Indian Wells : la gastroentérite. Au total, cette maladie foudroyante avait fait huit victimes parmi les joueuses et les joueurs, dont certains s’étaient vu obligés de déclarer forfait. Petit rappel des faits, en souvenir de cette édition 2012 pour le moins insolite…
Nausées, vomissements, fièvres et diarrhées. Tels sont les symptômes connus de tous d’une maladie qui avait décimé le tournoi d’Indian Wells en mars 2012 : la gastroentérite. Parfois, l’adversaire ne se trouve pas de l’autre côté du filet et il faut s’en accomoder… Cette année-là, en Californie, huit joueurs et joueuses avaient été contraints de jeter l’éponge. Un événement insolite, qualifié à l’époque d’épidémie. L’organisation du tournoi avait d’ailleurs indiqué qu’une maladie virale, transmissible par l’air, touchait la région de la vallée de la Coachella. Nous étions loin de la pandémie mondiale avec laquelle nous apprenons à vivre depuis désormais deux ans. Et pourtant, cette maladie foudroyante avait fait parler d’elle, presque plus que l’action qui se passait sur les courts à Indian Wells. Alors 14ème joueur mondial, le Français Gaël Monfils avait été touché par la maladie ; il avait notamment été contraint de déclarer forfait avant même d’entrer en lice dans le tournoi. De son côté, l’Italien Andreas Seppi avait abandonné, pour les mêmes raisons, au cours de son match du premier tour. L’Allemand Philipp Kohlschreiber et le Russe Nikolay Davydenko avaient eux jeté l’éponge avant d’entamer leur seconde rencontre lors de ce premier Masters 1000 de la saison. Enfin, côté messieurs, l’Autrichien Jürgen Melzer avait joué en simple, mais la gastroentérite l’avait fait abandonner en double.

Et les femmes n’avaient pas non plus été épargnées. Classée 9ème joueuse mondiale à l’époque, la Russe Vera Zvonareva avait déclaré forfait sans même jouer une rencontre du troisième tour pourtant abordable sur le papier, face à la Tchèque Klara Zakopalova. De son côté, l’Américaine Vania King, après avoir pourtant battu Sara Errani et Anastasia Pavlyuchenkova (des clientes, quand même !), avait également dû renoncer à sa rencontre du troisième tour, où elle devait affronter l’Allemande Angelique Kerber. Tête de série n°10 du tableau féminin, l’Italienne Francesca Schiavone avait quant à elle dû arrêter de jouer après avoir perdu le premier set 6 jeux à 2 face à la Tchèque Lucie Safarova, lors du troisième tour. Enfin, la Slovaque Magdalena Rybarikova n’avait disputé que trois petits jeux avant d’abandonner, elle aussi à cause de la gastroentérite, lors d’un deuxième tour disputé face à sa compatriote Dominika Cibulkova. Cette dernière menait alors… 2 jeux à 1 dans le premier set ! Notez que même le Suisse Roger Federer avait avoué ne pas se sentir très bien et avait confié qu’il restait à l’écart de sa famille, dont des membres avaient été malades… Autres victimes, les correspondants des quotidiens américains USA Today et du LA Times, qui avaient également été contraints de quitter les lieux.
Si Roger Federer était passé à deux doigts d’être contaminé, il allait rapidement s’en remettre. En effet, il remportait là le 73ème de ses 103 trophées, en battant Juan Martin Del Potro (6-3, 6-2) en quarts de finale, Rafael Nadal (6-3, 6-4) en demies et enfin John Isner (7-6 [7], 6-3) en finale. Excusez du peu, pour quelqu’un qui semblait ressentir quelques gênes intestinales au début du tournoi, en pleine épidémie de gastroentérite. Chez les dames, la Biélorusse Victoria Azarenka allait également passer entre les mailles du filet. Après avoir tromphé quelques semaines plus tôt pour la première fois en Grand Chelem, lors de l’Open d’Australie, elle allait enchaîner avec un 12ème titre sur le circuit WTA. Loin des problèmes gastriques, elle allait enchaîner des victoires sur Agnieszka Radwanska (6-0, -2) en quarts de finale, Angelique Kerber (6-4, 6-3) en demies et Maria Sharapova (6-2, 6-3) en finale. Comme quoi, après avoir fait parler d’elle au début de la compétition, cette vilaine gastro allait se faire oublier aussi vite qu’un mauvais gaz se dissipe dans l’air…
Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photos : @BNPPARIBASOPEN, @lequipe,
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