La joueuse allemande Eva Lys (n°311), née à Kiev, a interpelé à propos du comportement de certaines joueuses russes. ors d’un tournoi du circuit ITF disputé au Kazakhstan, certaines d’entre elles se seraient ouvertement moquées de la guerre qui sévit actuellement en Ukraine, ayant un comportement totalement irrespectueux.
D’origine ukrainienne, l’Allemande Eva Lys (n°311) a dénoncé certains comportements qu’elle a pu observer cette semaine, lors d’un tournoi ITF doté de 25 000 $ disputé à Nur-Sultan, au Kazakhstan. Ainsi, elle a accusé certaines joueuses russes de se moquer de la guerre en Ukraine. Dans une interview accordée à Eurosport en Allemagne, la joueuse de 20 ans a ainsi déclaré : « De nombreuses joueuses russes qui sont ici manquent de respect envers ceux qui sont touchés par la guerre en Ukraine. Elles en rient et s’en moquent. Certaines enfilent ostensiblement des survêtements aux couleurs nationales russes. » Cependant, si Eva Lys a expliqué soutnir la décision d’interdire les équipes russes de toutes les compétitions internationales, pour elle les individus ne devraient pas être exclus des tournois. « Les joueurs de tennis professionnels n’incarnent pas un pays de la même manière que les équipes nationales », a-t-elle déclaré au journal The Telegraph. « Je pense donc qu’il est juste d’interdire les équipes russes pour envoyer un message clair. Et je pense que c’est bien qu’on enlève les drapeaux ou toute référence à la Russie dans le tennis, mais qu’on laisse jouer les joueurs professionnels à titre individuel. »

Née à Kiev, Eva Lys a la nationalité allemande après avoir déménagé en Allemagne à l’âge d’un an, mais son père est Ukrainien. Voilà pourquoi, lors du tournoi de Nur-Sultan où elle a perud au deuxième tour cette semaine, la joueuse allemande a choisi de montrer son soutien à son pays d’origine en portant les couleurs du drapeau ukrainien pendant la compétition. Selon elle, ce geste a été hautement méprisé. « Il n’y a pas eu de réactions verbales à ma tenue », a-t-elle déclaré au journal allemand Bild. « Cependant, je pouvais sentir les regards. L’air était chargé d’électricité. » Ce mardi, la Fédération Internationale de Tennis a tout d’abord annoncé que la Fédération russe et la Fédération biélorusse seraient suspendues indéfiniment des compétitions internationales, comme la Coupe Davis et la Billie Jean King Cup (ex-Fed Cup). L’ATP et la WTA lui ont ensuite emboîté le pas en retirant les drapeaux russes et biélorusses de tout affichage officiel, en tournoi ou sur leurs sites respectrifs.

Enfin, Eva Lys a également publié une image de son grand-oncle, Ivan Berezenko, sur les réseaux sociaux. « Il est actuellement le médecin-chef de la clinique de traumatologie de Kiev », a notamment écrit la jeune joueuse de 20 ans. « En tout temps, il reste à la clinique pour effectuer des interventions chirurgicales sur des soldats et des civils blessés. La nuit, il dort dans un bunker sous l’hôpital. Je suis si fière de lui. Nous le sommes tous. » La 311ème joueuse mondiale se montre ainsi fière de ses origines, ce qui nous ramène à deux joueuses ukrainiennes qui ont disputé les deux tournois WTA 250 disputés cette semaine, permettant de mettre en avant ce conflit armé et cette invasion vécue comme une injustice (quoi de plus normal ?) par ces joueuses venant d’Ukraine. Ainsi, Elina Svitolina (n°15), éliminée en quarts de finale au tournoi de Monterrey, a promis de reverser l’ensemble de son prize money aux militaires de son pays pour les aider à se battre. Du côté de Lyon, c’est Dayana Yastremska (n°140), qui disputera ce samedi les demi-finales, qui a dit jouer « pour [s]on pays », après avoir dû le fuir avec sa soeur. La jeune femme de 21 ans a notamment passé deux nuits dans un parking souterrain la semaine dernière pour éviter que les bombes qui tombaient sur la ville d’Odessa.
Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photos : @pooledaz888, @FoxNews
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