En avril 2021, l’Américaine Danielle Collins (n°10), finaliste de l’Open d’Australie samedi, a dû subir une intervention chirurgicale à cause d’une endométriose. Après des années de souffrance à cause de cette maladie, elle s’est notamment fait retirer un kyste de la taille d’une balle de tennis. Désormais, elle se sent libérée et cela s’est vu sur les courts de Melbourne Park pendant deux semaines.
Depuis cette opération du printemps dernier pour soigner une endométriose, Danielle Collins (n°10) joue avec un poids en moins. Il faut dire que cette maladie, trop peu connue pour une joueuse de haut niveau, l’a souvent gênée dans sa carrière. « J’ai eu tellement de médecins qui m’ont dit que les règles douloureuses étaient normales. Cela a progressivement empiré », a déclaré la récente finaliste de l’Open d’Australie dans une interview avec la WTA. « L’agonie que j’ai ressentie à cause de mes cycles menstruels et de l’endométriose est l’une des pires douleurs que j’aie jamais ressenties. C’était effrayant parfois. » Voulant un jour fonder une famille, la joueuse américaine a dû se résoudre à passer sur le billard. Une opération qui donc eu lieu en avril dernier, et dont elle s’était remise à temps pour disputer le tournoi de Roland-Garros. Elle allait perdre au troisième tour face à sa compatriote Serena Williams (n°246). Cependant, elle remportait deux titres durant l’été : le tournoi WTA 250 de Palerme et surtout, chez elle aux Etats-Unis, le tournoi WTA 500 de San Jose.

Libérée, elle expliquait alors ce qu’elle avait pu endurer durant les premières années de sa carrière. « Lorsque vous faites face à ce type de douleur physique plusieurs semaines par mois, vous ne vous mettez pas en position de pouvoir performer de manière constante et d’être à votre meilleur, que ce soit en tant qu’athlète ou en tant que personne », a expliqué la joueuse de 28 ans. Si elle est passée professionnelle sur le tard, après être allée à l’université aux États-Unis, elle ne peut s’empêcher de se demande ce qu’elle aurait pu accomplir sur le court avec un diagnostic antérieur. « Je pense que si j’avais eu le diagnostic un peu plus tôt, cela aurait certainement pu m’être bénéfique », a ajouté Danielle Collins. « Mais ce n’est qu’une de ces choses qui ne se sont pas produites, alors maintenant c’est formidable que nous sachions ce qui se passait. J’ai pu me faire opérer. Maintenant, je peux vivre ma meilleure vie et me sentir comme une personne normale. » Sa meilleure vie, elle a bien commencé à Melbourne, puisqu’elle n’a perdu qu’en finale face à Ashleigh Barty (n°1), après avoir notamment mis fin au beau parcours d’Alizé Cornet (n°37) en quarts et effacé Iga Swiatek (n°4) en demies.

Sur les réseaux sociaux, Danielle Collins avait par ailleurs expliqué sa maladie, l’endométriose. Elle avait ainsi détaillé qu’elle avait besoin de se faire opéré parce que les tissus similaires à la muqueuse de l’utérus commencent à se développer à d’autres endroits, tels que les ovaires et les trompes de Fallope. L’Américaines souffrait de cette maladie depuis l’obtention de son diplôme universitaire en 2016, et elle a maintenant de grands espoirs de déstigmatiser tout type de discussions autour des cycles menstruels des femmes. En mai dernier, lors du tournoi de Roland-Garros, elle s’était d’ailleurs exprimée sur le sujet. « Lorsque nous sommes confrontées à ces moments douloureux, je pense que que parfois, nous apprenons à l’accepter », avait déclaré la désormais 10ème joueuse mondiale durant la quinzaine parisienne. « Et pour moi, les choses ont commencé à devenir trop anormales et vraiment malsaines, et cela me causait beaucoup de ravages à cette époque. Il faut aussi noter que des blessures sont apparues pendant cette période, et je pense que l’endométriose a peut-être quelque chose à voir avec cela. Depuis l’opération, je me sens tellement mieux, surtout avec mes maux de dos, je n’ai plus aucune sorte de douleur au nerf sciatique, que j’ai dû gérer pendant quelques années. » Désormais membre du Top 10 après son magnifique parcours à l’Open d’Australie, on peut se demander jusqu’où ira désormais l’Américaine.
Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photos : @WeAreTennisFR, @AustralianOpen, @FirstpostSports
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