Eliminé dès le premier tour des qualifications de l’Open d’Australie face au jeune local Edward Winter (n°1768), l’inépuisable Gilles Simon (n°123) montre en ce début d’année des signes qui font penser que sa carrière touche bientôt à sa fin. Bien qu’il soit trop tôt pour porter des conclusions hâtives, cette défaite surprise laisse penser qu’un retour dans le Top 100 semble difficile, voire impossible pour l’ancien 6ème joueur mondial.
Pour la première fois depuis 2006, Gilles Simon (n°123), aujourd’hui âgé de 37 ans, a dû passer par la case des qualifications à l’Open d’Australie, tournoi où il a connu les quarts de finale en 2009. Trois tours souvent âpres et disputés, où beaucoup de joueurs jouent leur carrière sur trois matches faits de batailles souvent accrochées, tant l’écart entre les concurrents est réduit et la motivation extrême. On pensait tout de même que le Mousquetaire avait le niveau et suffisamment d’expérience pour aller chercher une qualification cette année. Que nenni, puisqu’il s’est incliné en trois sets, comme beaucoup de ses compatriotes, d’ailleurs… Une défaite surprise, face à un jeune Australien de 17 ans, Edward Winter (n°1768). Notez d’ailleurs que le Niçois a subi une autre défaite douloureuse, ce mardi au premier tour du Challenger 80 de Quimper, où il pensait peut-être se relancer. Bilan : deux victoires et deux défaites pour le joueur frnaçais en 2022, lui qui avait perdu en quarts de finale du Challenger 80 de Traralgon avant de s’aligner à Melbourne.
C’est un peu un crève-cœur de voir l’un des Français les plus titrés (14 titres) arriver sur la fin de sa riche carrière. Un joueur attachant et toujours honnête, notamment en conférence de presse, où il ne fait jamais dans la langue de bois. Possédant un sens tactique hors du commun sur un court, il nous plonge dans ses pensées les plus franches et acerbes dans son ouvrage “Ce sport qui rend fou”, où il réfléchit sur les concepts de talent, d’humilité et de mental, critique la FFT et donne ses raisons du zéro pointé en Majeurs de sa génération si prometteuse qu’il formait avec Richard Gasquet (n°81), Jo-Wilfried Tsonga (n°260) et Gaël Monfils (n°20), tous les quatre membres du Top 15 en août 2011. Ce tir groupé historique laissait croire qu’un nouveau champion bleu était arrivé, celui tant désiré dans l’Hexagone depuis Yannick Noah et son titre à Roland-Garros en 1983. Mais le Big 4 ne leur a laissé que quelques (beaux) titres ATP et des critiques frustrées.
Si on revient quelques années en arrière, la saison 2008, qui a vu Gilles Simon se révéler aux yeux du monde entier, paraît si proche et à la fois si lointaine. A 24 ans, le Tricolore battait alors dans la même année, Novak Djokovic (n°1) à Marseille, Roger Federer (n°17) au Canada, et surtout Rafael Nadal (n°5) à Madrid, après un match incroyable. Une saison formidable qui lui permettait de finir l’année au 9ème rang mondial ! La blessure au genou droit du taureau de Manacor en fin d’année lui offrait alors une place pour participer au Masters de Shanghai avec l’élite du tennis mondial. En phase de groupe, il s’offrait à nouveau Federer avant d’échouer en demi-finales face à Djokovic. Il atteignait son meilleur classement (6ème) début 2009, année où il s’offre son plus beau titre, à Hambourg (ATP 500). En souffrance pendant la pandémie, le niveau de jeu n’a fait que chuter en 2020 et Gilles Simon se concentre dorénavant sur les tournois Challenger et ATP 250, en attendant une possible invitation à Roland-Garros. En lice cette semaine au Challenger 80 de Quimper, on espère qu’il parviendra à relever la tête. MAis cette année 2022 pourrait bien être sa dernière.
Article rédigé par Hugo Delen
Crédit photo : @Eurosport_FR
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