Que s’est-il réellement passé entre Denis Shapovalov et Rafael Nadal ?

Denis Shapovalov (n°14) est-il allé trop loin dans ses propos ? A-t-il eu raison de se mettre en colère après Carlos Bernardes, qui officiait sur la chaise d’arbitre ? Éliminé en cinq sets par Rafael Nadal (n°5) en quarts de finale de l’Open d’Australie, le Canadien en avait gros sur la patate. En cause ? Le temps que le Majorquin prenait avant de servir, trop long selon Shapovalov, notamment entre le premier et le deuxième set. « Vous êtes tous corrompus », lâchait à ce moment-là le joueur Canadien. Ce qui a mené à une explication entre les deux joueurs, Nadal ne comprenant pas de quoi il se plaignait. « Je lui ai demandé ce qu’il se passait parce que, sur le moment, je n’ai pas compris », a expliqué le n°5 mondial après coup. « Je pense que Denis a tort, je comprends qu’il venait de perdre le set et qu’il voulait peut-être jouer vite, mais je suis resté dans les règles à mon avis. » Denis Shapovalov a également reproché le fait que l’homme aux 20 titres du Grand Chelem ait eu droit à un temps mort médical suivi d’une pause toilettes à la fin de la quatrième manche. Le joueur de 22 ans a ainsi fait part de toute sa frustration, en conférence de presse, n’en démordant pas. « C’est vraiment frustrant », a déclaré le 14ème joueur mondial. « On ne joue pas seulement contre les joueurs, on joue aussi contre l’arbitre et plein d’autres éléments C’est difficile, il a pris une grosse pause après le quatrième set et j’ai perdu mon momentum. » Selon le joueur canadien, c’est bien cette coupure qui aurait brisé son élan et lui aurait fait perdre la cinquième manche. « C’est difficile de garder le même niveau », a-t-il poursuivi. « Je n’ai rien contre Rafa, c’est un super joueur, je respecte tout ce qu’il a fait, mais en tant que joueur, sportif, c’est difficile de combattre tous ces éléments. Comment peut-on avoir à la fois un examen médical et une pause toilette lors de la même pause ? Ça fait un énorme écart pour la reprise du jeu. Il n’y a aucun équilibre. » De son côté, Rafael Nadal a lui aussi gardé sa ligne, estimant n’avoir pas dépassé les bornes et n’avoir reçu aucun traitement de faveur. « Il est jeune, et on fait tous des erreurs dans notre carrière », a déclaré le taureau de Manacor. « J’en ai fait beaucoup quand j’étais jeune. Quand il repensera plus tard à tout ça il se rendra probablement compte qu’il n’avait pas raison aujourd’hui. »