Si en 2021, Craig Tiley et Tennis Australia (la fédération australienne) avait réussi le tour de force d’organiser l’Open d’Australie dans un pays où les confinement ont été parmi les plus strictes, en 2022 ce n’est pas la même affaire. En effet, le document contenant les directives que les joueurs devaient suivre pour jouer le tournoi sans se faire vacciner ne correspondrait pas aux lois du gouvernement fédéral.
Au cours des dernières heures, plus de détails ont été donné sur ce que l’on appelle désormais l’affaire Novak Djokovic (34 ans, n°1), qui commencent à nous donner une vision un peu plus claire. Après la rétention du joueur serbe à l’aéroport de Melbourne et l’intervention rapide de ses avocats, lui permettant d’avoir droit à un procès lundi matin, qui viendra résoudre cette affaire une bonne fois pour toutes, de nouveaux éléments ont été apportés. Nous avons ainsi recueilli des informations, à travers diverses sources, qui indiquent clairement que Tennis Australia (la fédération australienne), serait au coeur de de tout ce gâchis. Grâce à un document obtenu par News Corp et publié dans différents journaux australiens comme le Herald Sun ou Adelaide Now, ce serait Tennis Australia qui, début décembre, aurait envoyé un mail à l’ATP et aux joueurs eux-mêmes. Dans ce mail, il aurait été indiqué quelles étaient les directives pour que les joueurs non-vaccinés aient une chance de jouer l’Open d’Australie. Ces recommandations comportaient une clause : si le joueur en question avait été infecté par la COVID-19 au cours des six derniers mois, il devait le prouver, mais cela devenait un motif valable pour lequel il pouvait demander une exemption médicale.

Ce document suggèrerait que le coupable, à l’origine de toute cette sombre affaire, serait donc Tennis Australia et sa communication incorrecte. On parle ici d’un document envoyé le 7 décembre dernier, à un moment où le gouvernement fédéral australien avait déjà prévenu l’organisation du tournoi qu’une infection passée n’était pas suffisante pour garantir l’entrée dans le pays en tant que non-vacciné. Ce document précise les conditions requises pour qu’un joueur non-vacciné puisse participer au tournoi, avec deux étapes à suivre : d’une part, une dispense médicale internationale pour entrer en Australie et, d’autre part, une seconde dispense par un panel indépendant. La lettre comprenait un lien permettant aux joueurs de soumettre leurs candidatures avant le 10 décembre. Voici ce qu’on a pu lire dans cette lettre : « Avoir contracté la COVID-19, confirmé par un test PCR, afin que la vaccination puisse être reportée jusqu’à six mois après l’infection : si vous restez dans cette catégorie, merci de fournir le résultat d’un test PCR dès le premier test positif, les taux d’anticorps s’ils sont disponible et une preuve de vaccination antérieure le cas échéant. Cela aiderait également le panel indépendant si une lettre d’un médecin ou d’un établissement de santé publique pouvait être fournie expliquant pourquoi le calendrier complet d’un vaccin approuvé n’a pas été reçu après une infection à la COVID-19. »

Voici donc un autre chapitre de cette sage interminable, qui soulève de nouvelles interrogations. En effet, on peut se demander pourquoi Tennis Australia a ignoré les recommandations précédentes du gouvernement fédéral australien ? Pourquoi plusieurs joueurs ont-ils pu entrer en Australie pour des motifs d’exemption qui ne correspondaient pas aux règles dictées par le gouvernement fédéral ? Qu’est-ce qui a changé pour que ces joueurs et ces joueuses, à l’instar de la Tchèque Renata Voracova (spécialiste de double), soient désormais arrêtés et peut-être bientôt expulsés du territoire australien ? Ce problème majeur aurait semble-t-il pu être évité, si l’organisation du tournoi avait suivi ce que recommandait le gouvernement fédéral et n’en avait pas fait qu’à sa tête concernant l’exemption médicale. Quoiqu’il en soit, une chose est sûre désormais : Craig Tiley, le président de Tennis Australia, se trouve au coeur de la tourmente.
Crédit photos : @LesoirSports, @lequipe
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