Le Français Lucas Pouille (n°142), dont les derniers mois ont été rythmés par les blessures et une reprise difficile, dispute plus de Challengers que de tournois ATP cette saison. Ce qui semble normal quand on regarde son classement actuel. Un sujet que le Nordiste a abordé sans langue de bois lors du tournoi ATP 250 de Metz, où il bénéficie d’une invitation.
Ce mercredi, le Français Lucas Pouille (n°142) a franchi un tour dans un tournoi ATP 250. Fait assez rare pour être souligné, tant cette saison il est descendu au classement. Ce qui a pour conséquence qu’on voit plus souvent son nom sur le circuit Challenger que sur le circuit principal. Cependant, il disputera bien le deuxième tour du tournoi ATP 250 de Metz, après avoir éliminé le Canadien Brayden Schnur (n°233) en trois sets 3-6, 6-4, 6-4. Pour une fois, c’est grâce à son service (13 aces et 61 % de premières balles) que le Nordiste s’est approché de la victoire. En effet, ce secteur du jeu lui posait problème depuis son retour de blessure. Il a beaucoup travaillé son service, comme il l’a expliqué en conférence de presse, et le dur labeur semble enfin porter ses fruits. « J’ai passé beaucoup de temps à l’entraînement à faire des paniers de balles », a déclaré le joueur de 27 ans. « Ce n’est pas encore complètement stable, mais c’est de mieux en mieux. Ça m’aide à sauver des balles de break, à gagner des matches. Au niveau de la puissance, c’est bien revenu depuis cet été, mais j’avais un pourcentage de première trop souvent inférieur à 45 %, ce n’était pas suffisant. Là, j’ai su mettre de la vitesse et c’était important. »

Cependant, c’est autre chose qui lui pose problème aujourd’hui sur le court : son attitude. Avec le manque de confiance, Lucas Pouille râle souvent ; il ne respire pas toujours la joie de jouer et cela se ressent dans son jeu. « C’est bien de gagner sans jouer son meilleur tennis, mais pour la suite, il faudra un meilleur état d’esprit », a confié le joueur tricolore. « À un moment, j’étais tellement négatif que j’en venais à dire beaucoup de conneries sur le court. Pour battre de meilleurs joueurs, au-delà du tennis, il faudra être bon sur l’attitude. » Au prochain tour, le Français affrontera le Polonais Hubert Hurkacz (n°13), tête de série n°1. Ce sera une autre paire de manche, et une rencontre intéressante pour faire le point sur le niveau de jeu de Lucas Pouille. « C’est un très bon joueur de la nouvelle génération », a-t-il ajouté. « Il a gagné un Masters 1000 à Miami, ce qui veut dire qu’il est parmi les meilleurs du monde. Ça va être intéressant. Il est grand, il sert bien, il bouge très bien. Il faudra le manœuvrer et prendre le jeu à mon compte. »

Cette semaine en Moselle se placera certainement comme une semaine à part dans le calendrier 2021 de Lucas Pouille. En effet, retombé au-delà de la 100ème place mondiale, il dispute plus souvent des tournois du circuit Challenger ces derniers mois. Il est bien conscient qu’il doit en passer par là s’il veut avoir une chance de remonter au classement ATP. « C’est parce que je n’ai pas le choix », a répondu le Nordiste sans langue de bois. « Mon classement ne permet de rentrer nulle part ailleurs. Ici, je suis dans le tableau final grâce à une invitation. Je suis 140ème et quand on est 140ème, on joue des Challengers, c’est comme ça. Je dois les jouer pour remonter au classement, je suis obligé d’en passer par là. Mon objectif est de rentrer dans le tableau de l’Open d’Australie, donc il me faut des points. L’objectif est de gagner des Challengers pour gagner un maximum de points, voilà. »
Crédit photos : @FFTennis
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