Vainqueur du tournoi de Wimbledon chez les Juniors en 2011, l’Australienne Ashleigh Barty (n°1) aura dû attendre dix ans pour se donner l’opportunité de remporter le titre chez les seniors. Ce samedi, elle disputera la finale du simple dames face à la Tchèque Karolina Pliskova (n°13).
Nous vivons dans un monde où tout doit arriver vite, tout de suite, et où on attend que les champions confirment vite – trop peut-être – les espoirs placés en eux. Cependant, l’Australienne Ashleigh Barty (n°1) va complètement à l’encontre de ce précepte. En effet, elle veut remporter le titre à Wimbledon mais elle sait qu’elle devra attendre samedi pour avoir la chance de soulever le trophée. Sachant qu’elle a déjà attendu d’avoir 25 ans pour avoir la chance de disputer sa première finale au All England Club, chez les seniors en tout cas. Quelques jours de plus ne lui feront pas de mal. Il y a dix ans, en 2011, alors qu’elle n’était encore qu’une adolescente, elle découvrait Wimbledon avec des étoiles plein les yeux. Et s’imposait chez les Juniors, ce qui aujourd’hui semble être une autre vie pour elle. Aujourd’hui, la n°1 mondiale, déjà vainqueur d’un titre en Grand Chelem, se sent enfin prête à soulever un deuxième trophée majeur. Après avoir battu l’Allemande Angelique Kerber (n°28) en trois sets 6-3, 7-6 (3) en demi-finales, elle est désormais sur le point de réaliser son rêve d’enfant. « Honnêtement, je n’étais pas sûre que cela arriverait un jour », a déclaré Ashleigh Barty en conférence de presse. « Wimbledon a été pour moi un lieu d’apprentissage incroyable. Il y a dix ans, je suis venue ici pour la première fois en tant que junior et j’ai beaucoup appris. Probablement que 2018 et 2019 ont été les semaines les plus difficiles à jouer. J’ai beaucoup appris de ces deux défaites. J’ai tellement appris de toutes ces expériences : les bonnes, les mauvaises, et tout ce que j’ai pu apprendre entre les deux. »

En 2018, Ashleigh Barty avait perdu au troisième tour. L’année suivante, elle perdait en huitièmes de finale. Pour une vainqueur de Roland-Garros, cette deuxième défaite avait été particulièrement dure à encaisser. Mais la joueuse australienne n’est pas du genre à s’apitoyer sur son sort. Elle est telle qu’elle paraît : ouverte, honnête et terre-à-terre. Elle n’a pas encore remporté Wimbledon ? Pas de problème, elle cherche des solutions dans sa victoire en Juniors, il y a une décennie. « Je me suis inspirée de l’expérience que j’ai eue ici chez les Juniors », a expliqué la n°1 mondiale. « Chaque fois que je retourne sur ces courts, j’ai des souvenirs incroyables qui me reviennent en tête. Je pense qu’à chaque fois que vous avez l’opportunité de jouer à Wimbledon, c’est un sentiment de gratitude, d’opportunité et d’excitation. J’ai eu cette sensation lorsque j’ai franchi les portes du All England Club pour la première fois à l’âge de 15 ans, et ce sentiment est toujours le même chaque fois que je franchis les portes aujourd’hui. Cela n’a pas changé. Je pense qu’avoir cette excitation à propos d’un tournoi est ce qui rend Wimbledon si spécial. »

Ashleigh Barty ne met pas ces défaites antérieures sur le compte du gazon, une surface si difficile à apprivoiser. Au lieu de cela, elle et son équipe ont appris à s’adapter. Ce qu’elle fait sur gazon, elle ne le fera peut-être jamais sur aucune autre surface, mais cela fait partie de l’expérience qu’elle emmagasine au fil des mois. « La chose la plus importante sur ces courts est probablement l’adaptabilité », a déclaré la joueuse de 25 ans. « Les courts changent radicalement du début à la fin du tournoi. Apprendre à jouer et ajuster la façon dont vous jouez selon les changements du gazon est un élément important. Il devient plus rapide et cela devient plus difficile d’y évoluer. Je pense qu’il est important de pouvoir comprendre les différences dans la façon dont les courts changent au fur et à mesure que vous avancez dans le tournoi. Il s’agit également de rester simple. » Dieu sait que la n°1 mondiale a assez attendu pour profiter de cette finale, qu’elle disputera ce samedi face à la Tchèque Karolina Pliskova (n°13), qui de son côté n’a encore jamais remporté le moindre titre en Grand Chelem.
Crédit photos : @Wimbledon
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