La nuit dernière, la Canadienne Leylah Fernandez (n°72) – tout juste âgée de 18 ans – a remporté son tout premier titre sur le circuit WTA lors du tournoi WTA 250 de Monterrey, au Mexique. Alors qu’elle s’approche dangereusement du top 50 au classement mondial, on peut voir qu’elle fait déjà certainement partie des futures stars du tennis canadien.
Ce lundi matin, quand nous avons jeté un œil au Top 100 du classement WTA, nous nous sommes aperçus que seules quatre joueuses de moins de 19 ans figuraient parmi l’élite : l’Américaine Cori Gauff (n°37), la Canadienne Leylah Fernandez (n°72), l’Ukrainienne Marta Kostyuk (n°85) et la Danoise Clara Tauson (n°96). Ces joueuses ont toutes les quatre été vainqueur d’un Grand Chelem chez les Juniors, et trois d’entre elles ont déjà un titre en simple sur le circuit WTA en poche (Gauff à Linz en 2019, Tauson à Lyon en 2021 et donc Fernandez à Monterrey en 2021). Depuis que le monde est monde, c’est toujours la même histoire : il y a des athlètes qui mettent un peu plus de temps à exploser et il y en a d’autres qui ne perdent pas de temps et brûlent les étapes. Le cas de Leylah Fernandez, vainqueur il y a quelques heures du tournoi WTA 250 de Monterrey, est celui d’une jeune fille qui visait toujours très haut, si haut qu’elle a parfaitement réussi la transition entre le circuit junior et le circuit senior. Petit à petit, elle se rapproche des cinquante meilleures joueuses mondiales et elle semblait ravie de son premier titre sur les courts en dur mexicains. « Fondamentalement, dans le dernier match, surtout dans les deux derniers points, j’ai senti que j’étais très nerveuse », a confié la jeune joueuse de 18 ans à la WTA après sa victoire en deux sets 6-1, 6-4 contre la Suissesse Viktorija Golubic (n°81). « J’ai essayé de me calmer et de ne penser qu’au moment, j’ai essayé d’exécuter le plan du mieux que je pouvais. Je suis heureuse que ces balles soient arrivées et que tout se soit bien terminé. Avec le recul, je me souviens de tous les efforts qu’il a fallu à ma famille et à moi pour arriver ici, je suis donc très heureuse que tout ce travail et tout ce dévouement que nous avons mis dans ce domaine commencent à porter leurs fruits. Espérons que de nombreux autres succès viendront. »

Il y a tout juste un an sur le sol mexicain, Leylah Fernandez avait chuté en trois sets lors de la finale d’Acapulco contre la Britannique Heather Watson, 6-1 au troisième set. Elle avait alors 17 ans et disputait sa première finale en tant que professionnelle, mais il fallait croire que son heure n’était pas encore venue. Cette fois-ci, les choses ont été différentes, grâce à cette expérience dont elle a pu se servir. « J’ai essayé de faire de mon mieux, en utilisant les bonnes émotions que j’ai eues au Mexique l’an dernier lors de cette finale à Acapulco », a ajouté la Canadienne. « Cela a fini par être un carburant pour remporter la victoire, je suis sûre que cela m’a beaucoup aidée cette fois. » Face à elle, Fernandez avait une rivale loin d’être invincible, mais qui est tout de même une joueuse très expérimentée, qui avait également signé un fabuleux début d’année 2021. Avec 25 victoires en seulement trois mois de compétition, Viktorija Golubic avait déjà été finaliste, il y a quelques semaines, au tournoi WTA 250 de Lyon, où elle était sortie des qualifications. À Monterrey, elle a dû refaire le même chemin de croix. « Je savais que Viktorija sortait récemment d’une finale à Lyon, ce qui signifiait qu’elle jouait incroyablement bien ces dernières semaines, même depuis le début de l’année », a expliqué Leylah Fernandez. « J’ai essayé de ne pas trop y penser et de rester concentrée sur mon jeu, de continuer à jouer mon jeu, comme je l’ai fait ces derniers jours. »

Pour le grand public, la découverte de cette joueuse s’est faite tout au long de la semaine, mais certains d’entre vous se rappellent peut-être que Leylah Fernandez avait triomphé, chez les Juniors, à Roland-Garros en 2019. Encore une fois, voir son évolution dans le temps est une chose attrayante, tout comme voir comment elle brûle les étapes. Concernant son style, la joueuse canadienne avoue sa volonté d’aller vers le filet à chaque point et de finir les points à la volée. « Cela a toujours fait partie de mon jeu, j’essaye d’aller continuellement vers le filet, je pense que c’est quelque chose qui, lors des deux derniers matchs, a très bien fonctionné pour moi », a-t-elle justement analysé. « L’objectif principal à chaque fois que je rentre sur un court de tennis est de m’amuser sans trop penser aux conséquences qui peuvent en découler. Je vais juste là-bas et j’applique tout ce sur quoi j’ai travaillé à l’entraînement. » Pour la suite, la prochaine étape sera très délicate pour Leylah Fernandez. En effet, seulement quelques heures après avoir soulevé son premier trophée sur le circuit WTA, elle devra prendre part, dès ce lundi, aux qualifications du tournoi WTA 1000 de Miami. Après cinq heures de route pour rejoindre la Floride, elle affrontera la Tchèque Marie Bouzkova (n°47) au premier tour des qualifications. On verra bien si la fatigue et l’émotion de ce premier titre la rattrapent, ou si elle est capable de continuer çà brûler les étapes.
Crédit photos : @Abierto_GNP, @WTA
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